Médéa - A la une

Hammam Benkiar, récits et légendes



Au c?ur de la vénérable Médéa, entre les collines chargées d'histoires aussi épaisses que la vapeur d'un bon bain, trône fièrement Hammam Benkiar. Erigé avec élégance en 1920/1921 par la famille Benkiar, il se dresse comme le gardien chic des récits et des légendes médéens, planté sur la place des Martyrs, témoin de révolutions mémorables.Son architecture, mélange subtil de pierres et de mosaïques, offre une expérience thermale qui défie les âges. Trois chapitres se dévoilent au visiteur émerveillé : le bain froid, où l'eau caresse comme une brise du matin ; le bain tiède, espace-temps de détente et de douce chaleur ; enfin, le bain chaud, havre de sérénité où passé et présent se mêlent en une danse aquatique.Les archives historiques, bien que parfois mystérieuses, laissent place à des suppositions d'une influence ottomane. Les similitudes architecturales avec d'autres hammams médéens suggèrent une empreinte ottomane bien ancrée dans la terre médéenne, comme une touche orientale dans une pièce de théâtre médéenne.
Au-delà de son rôle de spa vintage, le hammam émerge comme le héros de l'hygiène algérienne. Il incarne l'engagement absolu des Médéens pour leur propreté personnelle et leur bien-être physique. Les rituels du bain deviennent des célébrations, des moments sacrés où le passé et le présent se rejoignent pour une réunion humide et paisible.
L'édifice, loin d'être une simple construction, est une chronique vivante de Médéa. Il symbolise l'attention portée à l'hygiène personnelle et à la santé, pérennisant une tradition ancrée dans le tissu social médéen. Le Hammam devient ainsi un récit transcendant les générations, gardien fidèle des traditions culturelles, comme un conteur d'histoires immergé dans des eaux temporelles.
En 1920/1921, la famille Benkiar lançait les premières lignes de cette épopée architecturale. La place des Martyrs se transformait en un amphithéâtre, un décor où se jouait une saga marquée par des décennies de transformations. Chaque rénovation ajoutait une nouvelle couche à cette histoire vivante, comme un brushing capillaire pour des pierres bien coiffées.
Le labyrinthe de voûtes souterraines devenait le théâtre d'une expérience sensorielle unique. Chaque bain, avec ses températures distinctes, résonnait comme un concert aquatique, apportant vie et énergie au c?ur de Médéa. Les indices historiques suggéraient une continuité culturelle, une empreinte ottomane transcendante. Chaque carreau, chaque motif, chaque mosaïque racontait une histoire dépassant les frontières, une ?uvre d'art intemporelle qui captivait les visiteurs, comme un tableau vivant sous une pluie de gouttes de bain. Le hammam, au-delà de ses murs, était le gardien des rires partagés, des confidences échangées. Les générations se succédaient, chaque baigneur contribuant à cette chronique humaine inscrite dans les fondations mêmes du hammam. Les employés, les baigneurs, tous étaient des acteurs dans cette saga collective.
Les décennies défilaient, transformant le hammam en une véritable institution. Les années 1960 apportèrent des changements significatifs, mais le hammam Benkiar resta ancré dans la vie médéenne. Alors que le pays vivait des bouleversements, le hammam offrait un refuge, un havre de tranquillité au milieu des tempêtes.
Les années 1980 et 1990, marquées par des défis nationaux, virent le hammam Benkiar jouer un rôle essentiel. Au-delà de sa fonction thermale, il devint un lieu de rencontre, de discussions, où les Médéens pouvaient échapper temporairement aux tumultes extérieurs.
Au tournant du XXIe siècle, le hammam Benkiar, loin d'être une relique, s'adaptait aux évolutions modernes.
Le hammam fut restauré avec respect, chaque pierre soigneusement entretenue pour préserver l'essence même de son histoire.
Il était prêt pour une nouvelle décennie, une nouvelle ère de bains, de rires et de légendes immergés dans l'eau du temps.


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