Mascara - ACTUALITES

Pensée 17 octobre 1994-17 octobre 2021



Le 17 octobre 1994, le Docteur Mohamed- Réda Aslaoui attendait, comme à son habitude, ses patients à l'intérieur de son cabinet dentaire, sis 2 rue Bab-Azzoun Alger.Il ignorait ce funeste jour qu'il ne retournerait plus jamais à son lieu de travail.
Ce lundi noir cinq terroristes-islamistes l'assassinèrent à l'arme blanche. Quatre criminels contre un seul homme sans défense. Le cinquième terroriste fut chargé de faire le guet.
Comment oublier cher Réda le 17 octobre 1994 '
Un lundi qui vint assombrir nos vies car ton nom s'ajoutait à la longue liste d'hommes et de femmes qui, à visage découvert, n'ont pas fui et ont combattu, avec leurs voix ou leurs plumes, l'Etat totalitaire que projetaient d'ériger les islamistes. Ceux-là avaient juste oublié que la terre libérée par Si Larbi Ben M'hidi et les victimes massacrées le 17 Octobre1961 à Paris par une nuit glaciale et sous une pluie battante, avait enfanté des femmes et des hommes dignes du sacrifice de leurs aînés.
Allah yahram chouhada El Djazaïr.
Non cher Réda, je ne peux pas oublier le 17 octobre 1994 ; et ma colère dans mon c?ur et ma mémoire est intacte.
Comme tant et tant de familles de victimes du terrorisme-islamiste, j'attendais un procès, j'attendais de voir les visages de tes assassins au box des accusés.
Au lieu de cela, c'est la médaille de l'honneur et du mérite appelée «réconciliation nationale» qui leur fut décernée par son artisan qui avait décrété en février 2006 leur amnistie.
Pas d'interpellations, pas de poursuites, pas de jugements.
Nombreux furent ceux qui ont applaudi, béni, approuvé cette mascarade, servant ainsi de support publicitaire à l'injustice.
Plus zélés que leur commanditaire, ces travailleurs de l'applaudimètre tentèrent de nous culpabiliser en nous reprochant notre «manque de patriotisme» (sic), notre désir de vengeance. En somme, il nous fallait demander pardon à vos bourreaux pour être «patriotes».
Cependant, très cher Réda, de tes assassins demeurera le souvenir de leurs mains ensanglantées qu'aucune loi ne blanchira. Ils ont certes échappé à la justice des hommes, ils n'échapperont pas à celle de Dieu.
De toi, mon cher Réda, que de souvenirs, que d'images relatent chaque jour, à tout instant, l'homme droit, loyal, généreux, l'époux et le père aimant !
Tes assassins ont cru pouvoir détruire ton épouse et notre fils et nous réduire au silence ; erreur que celle-ci.
Notre force est en nous et en notre foi inchangée en notre bien-aimée Algérie, en notre Armée qui a payé un lourd tribut durant les années sanglantes. Aujourd'hui encore, de jeunes djounoud périssent dans des embuscades terroristes. Allah yahramhoum.
Sans doute, les islamistes-terroristes vous ont-ils arrachés à vos familles et vos amis, mais ils n'ont pas pris l'Algérie et ne la prendront jamais.
Très cher Réda, ton fils et moi n'oublierons et ne pardonnerons jamais.
Aujourd'hui Leïla, Khalid et Souhila son épouse, ainsi que tes petites-filles, Neyla et Syrine prient amis et proches de s'associer à leur pensée. Allah yarahmak.
Leïla Aslaoui
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