La bataille d'Alger1-
-Des militants du MTLD, parmi lesquels Ahmed Ben Bella,Hocine Aït Ahmed, Mohammed
Khider, créèrent, en 1954, un Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA), qui devint
rapidement le Front de libération nationale (FLN).
Ils furent les instigateurs de l'insurrection qui eut lieu dans les Aurès, le 1er novembre 1954,
donnant le signal à la guerre d'Algérie. Deux ans plus tard, la guérilla contrôlait une partie des
campagnes.
Les Français envoyèrent des renforts (environ 500 000 soldats), mais la guerre s'étendit aux
villes.
Durant la «bataille d'Alger», en 1957, les parachutistes du général Massu parvinrent
difficilement à écraser les troupes nationalistes. Les Français eurent recours à des méthodes
de plus en plus coercitives.
L'armée française brûlait les villages dont les habitants étaient soupçonnés d'aider les
insurgés; la torture était largement utilisée, tandis que certains villageois étaient déportés
dans des camps de regroupement.
Des clôtures électrifiées furent plantées le long des frontières tunisienne (la ligne Morice) et
marocaine afin d'isoler le commandement général du FLN de ses unités en Algérie.
En 1958, le bombardement d'un village frontalier tunisien,Sakiet Sidi-Youssef, marqua un
tournant dans le conflit.L'émotion fut grande dans l'opinion internationale, déjà alertée par une
partie des intellectuels français qui dénonçaient sans relâche l'usage de la torture.
En France, le prolongement de la guerre d'Algérie contribua à la faillite de la IVe République et
au retour au pouvoir du général de Gaulle. Le 13 mai, la population européenne d'Algérie avait
manifesté à Alger sa crainte d'être abandonnée par la métropole.
De Gaulle, dès son entrée en fonction, promit de maintenir l'Algérie française, mais en faisant
de tous les Algériens, y compris les musulmans, des «Français à part entière».
Puis, devant la gravité de la situation, alors que la résistance algérienne ne désarmait pas,
que la lassitude gagnait la population métropolitaine et que l'isolement international de la
France s'accroissait, il se prononça, en septembre 1959, en faveur du droit des Algériens à
l'autodétermination.
Des négociations s'ouvrirent avec le Gouvernement provisoire de la République algérienne
(GPRA), l'organe exécutif du FLN constitué dans la clandestinité.
Indignés, les Français d'Algérie tentèrent en vain de se soulever au début de l'année 1960.
Puis en avril 1961, les généraux Challe, Salan, Jouhaud et Zeller organisèrent à Alger un
putsch qui avorta.
L'Organisation de l'armée secrète (OAS), regroupant des militaires et des colons extrémistes,
s'associa au complot.
Ils menèrent de front une violente campagne terroriste contre le FLN, la population musulmane
et contre les autorités françaises.
Mais la plus grande partie de l'armée française en Algérie, composée, pour l'essentiel,
d'appelés, demeura fidèle au gouvernement.
Le 18 mars 1962, un accord de cessez-le-feu fut signé à Évian entre les autorités françaises
et les représentants du FLN.
Les accords d'Évian prévoyaient la tenue d'un référendum.
En juillet, l'Algérie vota à une écrasante majorité pour l'indépendance. Près d'un million de
Français d'Algérie quittèrent précipitamment le pays avant la fin de l'année, dans des
conditions souvent difficiles.
La guerre d'Algérie fut l'une des plus longues guerres de décolonisation. Elle marqua
durablement les esprits, algériens et français, tant par les drames humains qu'elle provoqua
que par ses conséquences politiques.
Elle conféra également au peuple algérien et à ses dirigeants un énorme prestige dans le
monde arabo-musulman et, plus largement, dans le tiers-monde.
-yabous le 18/07/2010
-mokrani a
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Posté Le : 28/06/2010
Posté par : allaoua211
Photographié par : a.mokrani