Jijel - SOCIETE

Le poisson lapin. voir la video:( https://www.youtube.com/watch'v=cWhqSGsJ0do)




Le poisson lapin. voir la video:( https://www.youtube.com/watch'v=cWhqSGsJ0do)
La découverte du poisson lapin dans les filets des pêcheurs algérien n’est pas récente. En 2008 un pêcheur jijelien a ramené dans son filet cet espèce méconnue à cette date, vendu dans les étales au marché couvert, on ne saura quel effet a t elle causé après sa consommation par ce client anonyme. Nos quotidien tel que El watan, Le quotidien d’Oran en date du 02 février 2014 ainsi que le site français Nicematin ont publié des articles sur ce poisson inconnu et qui est un poison pour le consommateur;qui sera pris d'une paralysie du cerveau.
En voilà une découverte insolite ! Un poisson à queue tronquée, appelé communément poisson-lapin (ou scientifiquement siganus luridus), espèce originaire de la mer Rouge, habituellement présent dans le bassin oriental de la Méditerranée, notamment près des côtes du Liban. Selon plusieurs journaux, deux spécimens ont été ramenés par des pêcheurs d'El-Marsa et de Sidi-Abderrahmane, dans la wilaya de Ténès. Ce poisson herbivore, de couleur brune et doté d'une sorte de bec pour brouter les algues ainsi que d'épines dorsales légèrement venimeuses, mesure une vingtaine de centimètres. La présence en Méditerranée occidentale d'une espèce de la mer Rouge remonte déjà à plusieurs années. Les dernières observations, validées par des scientifiques, avaient signalé la présence du poisson-lapin au sud de la Sicile et au nord-est de la Tunisie en 2006. Selon Aquaculture-Algérie, information rapportée sur ce site, l'inspection vétérinaire de la wilaya d'Aïn-Temouchent met en garde sur la migration du poisson-lapin vers la mer Méditerranée qui a envahi les eaux algériennes dans la partie est du pays. La même source a mis en garde contre le danger extrême que présente la consommation de ce poisson, dont la chair contient une toxine mortelle. Ce poisson est très vénéneux et ne doit pas être consommé car il a du venin dans la queue, le bec, le dos ainsi que dans les intestins, note t-on. Les piqûres sont douloureuses mais les symptômes restent moins intenses que lors des envenimations par vives ou rascasses. On conseille que toute observation ou capture de cette espèce doit être signalée à l'antenne administrative de la pêche ou la Direction de la Pêche de la wilaya. A Aïn-Temouchent, la campagne de sensibilisation bat son plein pour une mise en garde des dangers du poisson-lapin. Selon le DPRH, M. Zidi Abdelkader, deux cellules mixtes (pêche, chambre de la pêche, agriculture, environnement et commerce) sont à pied d'œuvre à Béni-Saf et à Bouzedjar.

Comme note le site Nicematin, c'est l'une des (nombreuses) espèces dites « invasives », qui étendent leur habitat en profitant du réchauffement climatique ou du développement des échanges intercontinentaux. Avec des conséquences plus ou moins néfastes pour les équilibres naturels des espaces nouvellement colonisés. Ainsi le « poisson lapin » (Siganus luridus), un herbivore apparu récemment près de nos côtes, serait à classer parmi les envahisseurs particulièrement redoutables. Tant son aptitude à se multiplier pourrait menacer les végétaux de notre littoral et notamment les précieux herbiers de posidonie.

Les prairies sous-marines en danger

Originaire des mers chaudes, ce poisson de couleur brune et d'une vingtaine de centimètres de long est muni d'épines dorsales le protégeant des prédateurs. Après la seconde guerre mondiale, il a traversé le canal de Suez. Il s'est alors répandu dans le bassin oriental de la Méditerranée où il a proliféré. « 70 % des poissons fréquentant les côtes libanaises sont des Siganus luridus » souligne à Nice le professeur Patrice Francour, du Laboratoire environnemental marin littoral de la faculté des Sciences. « Lors de plongées dans les eaux turques, j'ai observé des bancs de 10 000 individus... »

Jusqu'ici, le poisson lapin ne s'était pas aventuré en Méditerranée occidentale. « Sans doute parce que la température de l'eau descendait trop bas en hiver - 13° - pour cette espèce d'origine tropicale » explique Patrice Francour, qui prépare une publication scientifique sur le sujet. Toutefois, cette barrière thermique ne semble plus opérante. En juillet 2007, un Siganus luridus fut ainsi découvert dans les filets d'un pêcheur de Carry-le-Rouet, près de Marseille. Deux explications sont avancées : « La température chute toujours à 13° mais sur une période plus courte. Et puis, de l'eau chaude est drainée de l'est vers l'ouest de la Méditerranée, à la suite d'une modification des courants, vraisemblablement engendrée par une élévation du mercure en Europe orientale ».

Bref, les conditions seraient réunies pour favoriser l'installation sur nos côtes du poisson lapin. Celui-ci va jeter son dévolu sur les algues brunes (cystoseires) et surtout sur les herbiers de posidonies. Au point de mettre en péril ces prairies sous-marines servant de réservoirs de biodiversité, d'amortisseurs de houle et donc de protection contre l'érosion des rivages ? Toute la question est là.
Lapin ou lièvre : deux poissons différents
Depuis la supposée capture du premier poisson-lapin dans les zones de pêche des eaux territoriales du pays, il y a de cela quelques jours, des rumeurs mettant en garde sur sa toxicité mortelle ne cessent d’enfler, plus particulièrement dans les régions côtières. Rapportés par la presse nationale, les cas d’apparition d’une espèce de poisson, dans bien de cas méconnue par les pêcheurs et signalés dans certaines wilayas de la Façade maritime, ont fini, à la longue, par installer un climat de crainte et de suspicion, alimenté notamment par des analyses alarmistes basées sur des informations discutables, colportant de probables incursions de nuées de poissons-lapins dans le bassin méditerranéen, provenant de la mer Rouge, via le canal de Suez. De nombreux citoyens se posent d’ailleurs des questions sur ce sujet, dès lors qu’une psychose commence, a priori, à s’emparer du consommateur et du pêcheur. Le premier craint pour sa santé et le second appréhende le fait que le consommateur boude ses prises. Aux fins de démêler l’écheveau de toute cette histoire et d’en savoir davantage sur la dangerosité que représente cette espèce ainsi que la véracité de sa présence en Méditerranée, le professeur Kacher Mohamed, directeur du Centre national de recherche et de développement de la pêche et aquaculture (CNRDPA) de Bou-Ismail, a eu l’amabilité d’apporter, à travers cet entretien, les éclaircissements nécessaires au citoyen afin qu’il soit le plus objectivement informé. Eclairages...
Confirmez-vous la capture de poissons-lapins dans nos zones de pêche ?
Avant tout propos et dans le souci de faire parvenir mon message à tous vos lecteurs, j’essayerai de simplifier au maximum mes réponses, loin de tout jargon technique ou scientifique. Jusqu’à présent, aucun cas de poisson-lapin n’a été identifié. Donc, et puisque l’occasion m’est offerte d’apporter des éclaircissements à ce sujet, je tiens à infirmer catégoriquement ces allégations.
Vous voulez dire que toute cette agitation n’a, en réalité, aucun fondement ? Pas tout à fait. Je m’explique : le poisson-lapin est une espèce qui ne peut pas vivre dans les eaux méditerranéennes, puisque c’est un environnement qui lui est hostile, compte tenu de certains facteurs, à l’instar de la température et du taux de salinité. Si cette espèce traverse le canal de Suez, elle ne peut survivre au-delà de 48 heures. Par voie de conséquence, tout danger de ce côté est objectivement écarté. En revanche, les chercheurs du CNRDPA ont eu à analyser ces derniers jours certains cas de poissons suspects pêchés et qui se sont avérés par la suite être des poissons-lièvres.
Quelle différence y a-t-il entre le poisson-lapin et le poisson-lièvre ?
Le poisson-lapin, comme je l’ai dit précédemment, ne peut pas survivre en Méditerranée. Il ressemble plus ou moins à la saupe, communément appelée chez nous tchelba. Le poisson-lièvre qui, par contre, est dans son milieu naturel en Méditerranée, se distingue par sa forme longue et effilée avec une tête qui ressemble, toute proportion gardée, à celle du crapaud. Le point commun entre les deux espèces est qu’elles sont toutes les deux toxiques.
Le danger existe donc...
Là non plus, pas tout à fait, dans la mesure où on peut toucher le poisson-lièvre sans qu’on soit pour autant empoisonné. Même ses morsures ne sont pas venimeuses, car il faut savoir que c’est un poisson qui ne se laisse pas facilement capturer, comme la murène. Cependant, je déconseille fortement au citoyen de le consommer, car ses glandes génitales et ses œufs comportent des neurotoxines capables de nuire à leur santé.
Est-ce que c’est la première fois que nos pêcheurs capturent le poisson-lièvre ?
Non, ce n’est pas le premier cas où on le signale. Régulièrement, c’est-à-dire dans des intervalles allant de deux à cinq ans, cette espèce se rapproche sporadiquement de nos zones de pêche, suite à la réunion de certains éléments climatiques et environnementaux. Souvent, en les capturant, les pêcheurs les rejettent dans l’eau ou bien les remettent aux services spécialisés afin de les identifier, puisque le poisson-lièvre n’a, pour ainsi dire, aucune valeur marchande. En dépit de ces apparitions plus au moins récurrentes, on n’a jamais signalé, à ma connaissance, des cas d’intoxication au poisson-lièvre. Cela dit, un réseau de veille couvrant actuellement tous les ports de pêche du pays a été mis en place afin de prévenir tout danger. Ajouter à cela, des campagnes de sensibilisation contre les risques encourus en cas de sa consommation sont menées sans relâche en faveur des pêcheurs et des commerçants. Techniquement, tout danger semble écarté.
Quelles sont les wilayas où le poisson-lièvre a fait son apparition ?
Le CNRDPA a reçu des poissons pour analyses de Annaba, Skikda, Taref, Tizi-Ouzou, Boumerdès, Tipasa, Chlef et du port d’Arzew. Les cas suspectés se sont avérés positifs. Néanmoins, je tiens à rassurer vos lecteurs et, partant, les citoyens, qu’il n’y a pas lieu de s’affoler, et ce, compte tenu de ce qui a été démontré précédemment. Je veux dire par là que ce n’est pas un précédent, puisqu’on a déjà été confrontés à des épisodes similaires dans le passé, sans pour autant enregistrer des cas d’intoxication. Cette fois-ci, le sujet a été surmédiatisé, ce qui, à la limite, a engendré une confusion entre le poisson-lapin et le poisson-lièvre. Pour conclure, je souhaite aussi faire parvenir un message à nos concitoyens : les chercheurs du CNRDPA sont constamment mobilisés pour détecter tout éventuel danger. Cela y va de la santé de nos concitoyens.
Le bonhomme qui a consommé ce poisson est sans doute n'est plus de ce bas monde; celui qui le consomme en entier aura une paralysie du cerveau.
sikilli - étudiant - jijel, Algérie

01/03/2016 - 295295

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