Guelma - ENVIRONNEMENT

Réhabilitation du Square Seridi Mustapha à Guelma: Mieux vaut tard que jamais!






Depuis quelques jours, un chantier est visible au square Seridi Mustapha du centre-ville de Guelma.

Le vieux carrelage, les bancs, l’éclairage public et les bordures des allées ont été dégagés, sur une bonne moitié de cet espace public plus que centenaire. Mais en l’absence d’une plaque signalétique dudit projet, la grande majorité des habitants de la ville et des riverains en particulier en ignorent les détails, tels les maîtres d’œuvre et d’ouvrage, son délai de réalisation, le coût du projet, etc.

En effet, ceux qui sont supposées profiter de cette réhabilitation, ne savent pas grand-chose. Pire encore, que va-il advenir des vestiges et des pièces archéologiques qui ornent cet espace? Que va-t-il advenir des plantes rares qui ont survécu à des décennies de vandalisme et d’incivilité?

«Ah ! le chantier ! Oui, c’est nous, c’est pour la commune. Mais je ne sais pas ! Il faut voir avec le service technique», nous répondait hier encore, vaguement, un élu de l’APC.

Et de conclure: «Pour les vestiges, il est probable que nous allons les transférer au Jardin archéologique.»

Même le P/APC de Guelma ne semble pas avoir une idée bien arrêtée sur le sujet: «Normalement, les pièces archéologiques ne sont pas incluses dans le projet. Nous allons voir comment procéder.»

Du côté de l’entreprise en charge du projet, les choses semblent plus claires.

«Nous avons démarré il y a un mois pour une durée de réalisation de 8 mois au profit de l’APC de Guelma», fait savoir, sur les lieux, un responsable du chantier.

Et d’ajouter: «Nous allons refaire les allées et les bordures et poser 54 luminaires et une trentaine de bancs publics. Les espaces verts seront gazonnés avec de nouveaux arbres et arbustes. Il est question aussi de poser des bornes fontaines pour l’arrosage.»

Et de conclure: «Pour ce qui est des vestiges romains, ainsi que du jet d’eau central, il est question de les laisser dans leur état actuel. Une haie de sécurité est prévue pour protéger les vestiges et le jet d’eau sera alimenté en eau. Un gardien aura la charge, une année après la livraison du projet, d’arroser le gazon et les fleurs.»

Quoi qu’il en soit, mieux vaut tard que jamais pour voir ce square réhabilité. Un square, ou plutôt un jardin botanique, qui, faut-il le souligner, a été créé en 1871, avec plus de 300 plantes exotiques, puis qui verra au début des années 1920 la pose de nombreuses pièces archéologiques romaines et même contemporaines. La dégradation de ce jardin, jadis clôturé, s’est accentuée à la fin des années 1970, notamment avec la disparition des portes et de la clôture, laissant le champ libre à la bêtise humaine.


Karim Dadci


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