
La Citadelle Bouatfane, située dans la commune d’Aïn Larbi, wilaya de Guelma, Algérie, est l’un des sites archéologiques remarquables du pays. Combinant beauté naturelle et importance historique, ce site reflète un riche passé remontant aux époques romaine et byzantine. Classée monument historique en 1999, la citadelle incarne une valeur culturelle et archéologique majeure. Cet article explore la localisation, la description et l’importance historique et culturelle de ce lieu.
La Citadelle Bouatfane se trouve au sud-est de la commune d’Aïn Larbi, dans la daïra d’Aïn Makhlouf, wilaya de Guelma, anciennement connue sous le nom de « Gounod ». L’accès au site se fait par un chemin s’étendant sur environ 3 kilomètres depuis le centre de la commune. Le site bénéficie d’une position stratégique, offrant une vue sur des paysages naturels s’étendant jusqu’à Aïn Makhlouf et incluant plusieurs hameaux de la région, tels que Mechta Cheniour, Mechta Ramdani, Essawake et El Medouda.
Coordonnées : Les coordonnées précises du site ne sont pas spécifiées dans les informations disponibles, mais sa position géographique en fait un point central de la région.
La Citadelle Bouatfane se distingue par son caractère archéologique et naturel. Le site abrite des vestiges datant de l’époque romaine, notamment environ 3 000 structures funéraires (dolmens et bazinas), témoignant d’une civilisation florissante dans la région. De nombreux stèles votives et funéraires ont également été découvertes, soulignant l’importance religieuse et culturelle du lieu.
Outre les vestiges romains, le site comprend les restes d’une forteresse byzantine, naturellement protégée par un escarpement délimité par le cours de l’oued Cheniour. Construite à partir de pierres provenant du site romain, la citadelle conserve encore des fragments de ses murailles, démontrant l’ingéniosité de l’architecture byzantine et son adaptation au relief naturel. Ces vestiges offrent une vue panoramique sur plusieurs sites environnants, jusqu’à Aïn Makhlouf.
La Citadelle Bouatfane est un témoin du riche passé de la région. Reliée par un réseau de voies romaines aux sites voisins, elle suggère l’existence d’un centre urbain ou religieux d’importance, bien que le nom originel du site romain reste inconnu. Les stèles et tombes découvertes indiquent une activité culturelle et spirituelle significative. La forteresse byzantine, quant à elle, reflète le rôle défensif du site au Moyen Âge, exploitant les caractéristiques naturelles du terrain pour assurer sa protection.
La région d’Aïn Larbi est reconnue pour son caractère « hammaoui », abritant d’autres sites naturels et culturels, tels que les hammams de Guerfa et Belhachani. Ces attraits renforcent l’importance de la région en tant que destination touristique et culturelle, alliant patrimoine historique et beauté naturelle.
La Citadelle Bouatfane a été classée comme monument historique le 3 novembre 1999 par décret du ministère de la Culture algérien, sur recommandation de la Commission nationale des monuments historiques. Ce classement témoigne de l’engagement de l’État à préserver ce patrimoine culturel et archéologique, garantissant son étude et sa conservation pour les générations futures.
La Citadelle Bouatfane est bien plus qu’un simple site archéologique : elle est un symbole de l’histoire riche et diversifiée d’Aïn Larbi et de la wilaya de Guelma. À travers ses vestiges romains et byzantins, elle offre un aperçu des civilisations qui ont marqué la région. Que vous soyez un passionné d’histoire ou un visiteur en quête de découverte du patrimoine algérien, la Citadelle Bouatfane mérite une visite et une exploration approfondie.
Posté par : patrimoinealgerie
Ecrit par : Rédaction