Guelma - Revue de Presse


Colloque sur le système L?université du 8 Mai 45 de Guelma abrite, depuis hier, un colloque national sur « les banques commerciales et le développement économique », s?étalant sur deux journées. Plusieurs communicants sont venus de diverses universités du territoire national. La problématique posée par les organisateurs, en l?occurrence la faculté des sciences économiques et celle de gestion, relève l?importance des structures monétaires comme autant d?outils prépondérants à même d?orienter et de favoriser l?économie nationale afin d?affronter les défis de la mondialisation et les prompts changements de par le monde. Ces structures constituent évidemment des moyens pour encourager l?investissement et contribuer au développement de l?économie. Elles doivent jouer leur rôle avec efficacité. Après les premières interventions qui ont mis en exergue le rôle des banques dans le financement des activités économiques, Farid Yaïci et Rachid Lalali de l?université de Béjaïa ont tenté, pour leur part, d?approfondir cette thématique en mettant en avant une notion importante, qui est celle de la « bancarisation de l?économie ». Cette notion est entendue comme étant le degré de la scripturalisation de la monnaie, autrement dit, le degré d?utilisation par les agents économiques (ménages, entreprises, collectivités locales et autres) de la monnaie scripturale (chèque, virement, carte bancaire, etc.). Selon les conférenciers, dans les pays développés, le degré d?utilisation de la monnaie scripturale dépasse les 80% de la masse monétaire, par contre, dans les pays en voie de développement, dont l?Algérie - c?est tout le contraire -, il est très faible, soit moins de 20%. Les facteurs explicatifs de cette situation sont d?ordre culturel et judiciaire (l?exemple des chèques sans provision) ; il en est un autre, qui est l?économie informelle (la masse d?argent circulant en dehors du circuit bancaire échappe à l?impôt et arrange les trafiquants) et bien d?autres phénomènes. Il y a un autre facteur d?ordre sécuritaire (exemple l?insécurité entourant les distributeurs automatiques de billets ou DAB). Selon Farid Yaïci, « le problème de la bancarisation de l?économie algérienne n?est pas seulement d?ordre technique (modernisation de l?outil bancaire, banque assise, marketing bancaire, DAB, nouvelles technologies informatiques, électroniques et télématiques), mais il est lié à l?ensemble de l?environnement de la banque comme il a été expliqué précédemment ». Pour illustrer ce qui a précédé, les deux conférenciers ont mené en 2002 un travail au travers d?une enquête sur le terrain, appliquée à l?espace bancaire de la wilaya de Béjaïa. Sur les 54 communes de la wilaya en question, seulement 10, dont celle de Béjaïa, possèdent une ou quelques agences bancaires. Le chef-lieu de wilaya à lui seul accapare plus de 41% des agences, le reste étant réparti entre les autres chefs-lieux de daïra. Les agences ne sont pas implantées là où il y a de l?argent (les localités par exemple où habitent les émigrés), mais là où il y a plus de sécurité. Autre chose : après 1990, date de rupture avec l?ancien système bancaire, précisément avec la fameuse loi relative à la monnaie et au crédit, le réseau bancaire de la wilaya de Béjaïa était censé se développer, mais force est de constater que sur l?ensemble des agences que compte la wilaya, près de 70% ont été créées avant 1990. Toujours est-il qu?à un moment donné, il y avait eu l?ouverture de trois agences (deux El Khalifa Bank et une BCIA) lesquelles, comme on le sait, ont été dissoutes. Sûrement, les autres wilayas ne peuvent être que logées à la même enseigne.



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