A Guelma, l’UPA Richi Abdelmadjid initie la multiplication nationale des semences de colza, marquant une avancée stratégique vers l’autonomie semencière.
C’est à l’initiative de la Direction des services agricoles (DSA) et de la CAW (Chambre de l’agriculture) de la wilaya de Guelma qu’une journée d’initiation dédiée aux différents réglages des moissonneuses batteuses équipées pour la récolte du colza, au titre de la campagne agricole 2024-2025 a été organisée hier par l’Unité de production agricole (UPA) Richi abdelmadjid de Belkheir.
La nouveauté dans cette initiation au profit des UAP de la wilaya de Guelma, productrices de colza, aura été l’introduction d’un nouveau tablier de coupe pour équiper les moissonneuses batteuses.
«Cette journée permettra aux mécaniciens et chauffeurs des moissonneuses de procéder aux différents réglages lesquelles permettrons de limiter les pertes de graines lors de la récolte et par conséquent améliorer les rendements», a déclaré hier à El Watan, Brahim Boussetta, ingénieur agronome de très longue date, directeur et gérant de l’UAP Richi Abdelmadjid.
«L’UAP Richi en est à sa troisième saison consécutive dans la culture de colza. Pour cette année, nous avons emblavé 216 hectares de colza, dont 5 hectares destinés à la multiplication de la semence. Il s’agit la d’une première à l’échelle nationale puisque c’est à partir de Guelma que nous allons approvisionner les cultivateurs en semences G0 et G1 (génération base et première génération). Cette initiative tend à réduire, voire pallier définitivement la dépendance de l’Algérie en semences hybride quant aux rendements prévisionnels».
Notre interlocuteur précise: «Nous estimons nos rendements à 30 quintaux à l’hectare. Nos superficies allouées à cette culture sont en nette évolution depuis la première expérience, soit 20 hectares, ensuite 70 ha, et aujourd’hui, nous 216 avec deux variétés l’une nationale dénommée Zitna et la seconde Trappeur d’origine étrangère».
Notons également que la production de colza à Guelma ainsi que son acheminement vers les unités de transformation du pays n’a pas été encore fixé: «Nous allons stoker la récolte de colza à notre niveau en attendant les décisions prises pour la vente aux transformateurs, laquelle est régulée», évoque notre interlocuteur.
Le volet économique n’est pas en reste, puisque cette culture a un cout de production: «Ce que jeux vous dire à ce sujet, c’est que nous devons réaliser plus de 17 quintaux de colza à l’hectare pour prétendre à des gains. Bien évidement, cette culture a d’autres bénéfices en l’occurrence le tourteau de colza et la paille. Cette dernière est hachée et est donnée en aliment pour le bétail».
Un autre gain et pas des moindres est l’assolement des terres: «Les céréales qui seront plantées après le colza produiront des rendements exceptionnelles», confirment à El Watan les professionnels du secteur, présents lors de cette journée.
Notons enfin que les UPA de wilaya de Guelma ont emblavé 1.558 hectares en colza. Les zones inscrites pour cette culture sont les unités de production agricoles Malki Taher et Mouissi Taher entre Tamlouka et Ain Makhlouf, Felfouli Tahar à Guelma, ferme Mekhancha à Boumarha Ahmed, Boumaza Said et Richi Abdelmadjid sur la commune de Belkheir.
Photo: Réglage d’une moissonneuse pour la récolte du colza à Belkheir. El Watan
Karim Dadci
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Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Karim Dadci
Source : elwatan-dz.com du lundi 26 Mai 2025