Ghardaia - A la une

L'Algérie expose sa beauté et sa diversité


Ils exposent,actuellement, au 5B rue Didouche-Mourad. Chacun porte un regard sensible et fin sur l'Algérie, sa beauté et sa diversité, ses paysages, ses portraits, que ce soit sur la beauté de la femme algéroise, targuie ou kabyle..L'expo qui se tient dans la galerie relevant de l'établissement Arts et Culture est visible jusqu'au 18 novembre. Elle est d'emblée divisée en deux parties. Un côté où on distingue clairement les toiles d'Elstova Maria et de l'autre, celles de Kamel Belatrache.En premier ce sont pour la plupart des portraits de femmes peints à la peinture à l'huile, au couteau. Des femmes altières au regard affirmé, sensuel et pudique à la fois. De la grâce dans la simplicité, comme cette photo représentant une jeune femme jouant de l'imzad.
Sensibilité picturale
De belles femmes, targuies ou algéroises drapées du «hayek». Mais il y a aussi ces fantastiques paysages du désert comme Ghardaia. L'artiste nous confiera en aparté son amour pour l'habit traditionnel algérien et son regret de voir disparaître le hayek, qu'elle prenait parfois en photos lors de sa villégiature lorsqu'elle se prenait dans la rue...la peinture de notre artiste se veut chatoyante et hautement colorée. Elle inspire le chaud et la quiétude. De son côté, Kamel Belatrache qui a étudié à l'Académie nationale des beaux-arts de Surikov (Moscou) puis rentré travailler pour le compte de la télévision algérienne pendant des années, nous fait découvrir une partie de ses storyband qui ont servi pour le scénario du film «maudit», La montagne de Baya de Azzedine Meddour. Des croquis de storyboard qui ont été repris bien sûr à la peinture.
Des paysages et portraits
Ces derniers nous dévoilent des scènes d'intérieurs, mais aussi d'extérieur du film avec l'héro,ïne du film. Pour ce faire, il a fallu, un vrai travail de recherche minutieux que l'artiste a dù effectuer quant aux éléments de vêtements traditionnels, d'ornements d'urbanisme, d'artisanat et d'autres rites cérémoniaux. Cela est aisément discernable dans la richesse des détails proposés à travers les différentes oeuvres de l'artiste.
D'ailleurs, l'habit kabyle est fortement représenté dans cette exposition qui regroupe également des dessins au crayon représentant cette fois des scènes du film Arezki l'indigène de Djamel Bendeddouche.
D'autres oeuvres, des peintures cette fois, aux couleurs bien bigarrées et déclinées dans un style semi- figuratif tendant vers l'expressionisme sont également données à voir. Ces trois peintures ont reçu récemment le Second Prix dans un grand événement d'arts plastiques à l'étranger. En somme que ce soit pour l'un ou pour l'autre, l'intérêt pour «l'autre» dans la peinture est présent dans le travail de chacun de nos artistes dont la sensibilité humanité est indiscutablement présente et parlante. De l'émotion diluée dans son aspect le plus maîtrisé esthétiquement parlant et ça vaut le détour. En somme cette riche exposition est à découvrir absolument.
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