
Personne n'aurait songé que le taux de réussite à l'examen de fin du cycle primaire dans la wilaya de Ghardaïa, atteindrait plus de 97%, vu les circonstances tragiques qu'ont dû subir les écoliers avant cette épreuve qui ouvre le chemin vers le collège.Il faut dire que malgré la pesanteur du climat de violence qui a secoué cette wilaya depuis le mois de décembre dernier, rien n'a pu atrophier la bonne volonté de ces gamins. Une logique qui a apparemment prévalu chez les candidats à cette épreuve, dont 6142 ont été reçus à l'examen, soit un taux de 97,98%. Douze écoles primaires ont réussi à avoir 100% de taux de réussite alors que six élèves ont eu une note de 10/10 à travers la wilaya de Ghardaïa.C'est ce qu'a laissé entendre le directeur de l'éducation de la wilaya, Azzedine Djillani, qualifiant les résultats d'«encourageants» eu égard aux circonstances défavorables à lesquelles ont fait face les élèves durant de longs mois. «Je tiens à féliciter, en cette occasion, toutes les personnes ayant contribué de près ou de loin à la réussite de cette épreuve, notamment les associations de parents d'élèves qui ont fait preuve d'un haut sens de la responsabilité et surtout de conscience vis-à-vis leur progéniture.» Et de renchérir : «C'est une occasion pour saluer aussi la famille éducative, dont les enseignants et tous les superviseurs des centres d'examen qui ont bravé le risque pour veiller au bon déroulement de ce rendez-vous crucial, tout en saluant le rôle prépondérant des autorités civiles et militaires qui n'ont pas lésiné sur leurs moyens aussi bien humains que matériels à l'effet d'offrir une sécurité totale pour tout le monde», se félicite le responsable de secteur.Un satisfecit qui laisse pantois vu que le cycle de la violence qui a ébranlé la wilaya de Ghardaïa a failli généré un séisme au sein de la famille éducative, notamment après la détermination de certains enseignants de rite malékite à boycotter l'enseignement les élèves mozabites, ce qui a poussé les associations des parents d'élèves des écoles à domination mozabite à répliquer à leur façon, en faisant appel à tous les diplômés de leur communauté pour occuper les postes vacants. Ainsi, si la majorité des enseignants n'ont pas rejoint l'option de boycott, ils sont tombés pour la plupart dans le piège, ce qui a permis à la communauté adverse de hausser le ton en choisissant elle aussi le boycott mais en retenant les enfants à domicile.Cela s'est vu après que des parents d'élèves aient signalé des dépassements qualifiés de racistes vis-à-vis leurs enfants de la part des enseignants de rite malékite. Les choses en sont restées à ce stade jusqu'aux derniers jours de l'année en cours, notamment dans les écoles à domination mozabite dans la zone nord de la commune de Ghardaïa où les élèves ont été obligés d'attendre jusqu'à 14 h, c'est -à- dire au moment où les enseignants arabes quittaient les lieux pour laisser place aux enseignants mozabites afin de dispenser les cours jusqu'à des heures tardives de la soirée. Voilà donc ce qui donne lieu à des prémices pour des lendemains non enchanteurs et qui n'augure pas d'une amélioration pour la saison prochaine malgré l'effort indéniable de la part des uns et des autres pour rappeler les égarés des deux communautés au droit chemin.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Farid Azzoug
Source : www.elwatan.com