El-Oued

Verdict le 22 février prochain



Reportés la semaine dernière pour absence des avocats, les procès en appel de trois activistes, à savoir Lahcène Bencheikh, Nabil Bahloul et Hassan Zebiri, ont repris, lundi 15 février, à la cour de Bordj Bou-Arréridj, et ce, bien que les avocats poursuivent toujours le boycott des audiences au niveau du tribunal et de la cour de Bordj Bou-Arréridj pour protester contre l'"absence des conditions d'un procès équitable''.Dans son réquisitoire, le procureur général a requis le durcissement des peines de tous les prévenus. Sans la plaidoirie des avocats, les verdicts sont renvoyés au 22 février prochain. Lahcène Bencheikh, qui purge déjà une peine d'un an confirmée en appel le 11 janvier 2021, est jugé cette fois-ci pour deux autres affaires où il a été condamné en première instance par le tribunal de Ras El-Oued à une amende et à un acquittement pour une autre.
Lahcène Bencheikh est accusé d'avoir diffusé sur les réseaux sociaux des posts considérés comme portant atteinte à la sûreté de l'Etat et à l'ordre public. "Lahcène Bencheikh s'est seulement interrogé, comme tous les citoyens, sur le décès de notre confrère et ami Me Tarek Zeddam", nous a dit son avocat, Me Zine Boukhari, la semaine passée.
L'autre procès en appel, programmé pour le lundi 15 février 2021, est celui du jeune blogueur Hassan Zebiri, qui avait été condamné en première instance par le tribunal de Bordj Bou-Arréridj, le 27 décembre 2020, à 6 mois de prison ferme et à une amende de 50 000 DA pour "outrage à corps constitués", "outrage au président de la République" et "attroupement".
Un troisième activiste, Nabil Bahloul, qui est déjà en prison pour un an dans une affaire d'"outrage à corps constitués et au président de la République'', a été jugé, avant-hier lundi 15 février, en appel dans une deuxième affaire concernant "l'exposition au regard du public de documents de nature à nuire à l'intérêt national", "le partage de documents sur sa page Facebook" et "l'incitation à attroupement".
Dans la même journée, deux autres activistes, Ayoub Boutrik et Salim Belaabassi, arrêtés durant le week-end, ont été présentés devant le procureur avant de passer devant le juge en comparution immédiate pour "attroupement non armé" et "outrage à corps constitués".
Le procès a été reporté au 1er mars 2021 sans mandat de dépôt. "Rien ne justifie ces arrestations et ces poursuites judiciaires. Les mis en cause n'ont fait qu'exprimer leur refus de la politique du fait accompli. Tout cela est garanti par la Constitution algérienne et les droits universels", a soutenu Me Zine Boukhar, membre du collectif des avocats de la défense.
Pour rappel, le collectif des avocats de la défense de Bordj Bou-Arréridj avait décidé, le 8 février, de boycotter toutes les audiences au niveau de la cour et du tribunal de Bordj Bou-Arréridj pour dénoncer "l'absence des conditions d'un procès équitable".

Chabane BOUARISSA
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