Un bilan 2023 prometteur et une année 2024 de grandes rivalités

L'année 2023 tire à sa fin, le temps est au bilan. Celui du Groupe Sonatrach est, à nouveau et après celui de l'année 2022, très positif et très prometteur à la fois. La plus importante entreprise pétrolière et gazière en Afrique a réalisé, encore une fois, une grande valeur des exportations presque similaire à celle de l'année 2022, dans les environs de 60 milliards de dollars, tandis que les perspectives sont fascinantes pour ledit Groupe malgré les grandes rivalités de nombreux pays concurrents.Illustrant une grande volonté des hautes autorités de nationaliser et contrôler les richesses pétrolières et gazières du pays, alors nouvellement indépendant, le Groupe Sonatrach, voire la plus grande et importante entreprise nationale publique a été créée en décembre 1963, juste après l'indépendance de l'Algérie. Soixante ans après la nationalisation du secteur des hydrocarbures du pays, le Groupe Sonatrach a fait de grands bonds qualitatifs durant son vieux parcours et est devenu la société la plus importante du pays, sur le Continent africain même et parmi les plus costauds dans le monde des hydrocarbures.
Aujourd'hui, Sonatrach occupe la 12ème place dans le classement des compagnies pétrolières mondiales, et s'est transformée en un complexe multidisciplinaire allant du traitement, production, transfert, en passant par le transport, raffinage et exploration des hydrocarbures et énergies renouvelables. La Sonatrach, qui célèbre cette année le soixantième anniversaire de sa création, a été créée le 31 décembre 1963, l'entreprise publique algérienne des hydrocarbures, créée pour exploiter les ressources pétrolières en Algérie, s'est transformée en un complexe qui a élargi la portée de ses activités pour inclure tous les aspects de la production, de l'exploration, de l'extraction, du transport et du raffinage. Elle a diversifié ses activités dans la pétrochimie, le dessalement de l'eau et les énergies renouvelables, et l'entreprise algérienne est classée comme la plus importante entreprise du continent africain. Selon le dernier rapport annuel 2022, Sonatrach regroupe plus de 100 filiales et sociétés par actions et regroupe plus de 200.000 travailleurs au sein du complexe, dont 55.361 postes permanents et directs. La valeur des exportations du Groupe Sonatrach a atteint environ 60 milliards de dollars en 2022, avec un portefeuille d'investissement estimé à 5,5 milliards de dollars américains, tandis que la production de combustible noir en 2022 était estimée à 189,6 millions de tonnes d'équivalent pétrole, contre 185,2 millions de tonnes d'équivalent pétrole en 2021. Le Groupe Sonatrach occupe la première place en Afrique et dans le bassin méditerranéen et compte parmi les plus grands exportateurs de gaz naturel, de gaz naturel liquéfié (GNL) et de gaz de pétrole liquéfié (GPL), et parmi les six plus grands exportateurs de gaz naturel au monde. Aussi, le Groupe Sonatrach est présent en Europe et est une source d'énergie importante pour les pays européens qui cherchent à réduire leur dépendance à l'égard de la Russie, notamment pour l'Italie et l'Espagne, mais également pour la France, et dans bientôt pour les pays de la Scandinavie, notamment le cas de la Slovénie et la Hongrie.
Outre son domaine de spécialisation dans le secteur des hydrocarbures, Sonatrach comprend l'exploration, la production, le transport par pipeline, la liquéfaction et la séparation, Sonatrach est considérée comme une source importante d'approvisionnement en gaz dans le monde et le premier exportateur de gaz naturel liquéfié (GNL) en Afrique, grâce aux capacités d'exportation dont elle dispose, que ce soit à travers des gazoducs, ou à travers des navires transportant du gaz naturel liquéfié et le domaine du raffinage et de la pétrochimie. Les raffineries du Groupe Sonatrach produisent 29,1 millions de tonnes, dont 14 millions de tonnes d'essence, et la substitution des importations a été réalisée puisque la Sonatrach dispose de cinq raffineries de pétrole brut, d'une capacité de traitement de 25 millions de tonnes par an, et d'une raffinerie de condensats d'une capacité de traitement de 5 millions de tonnes. Outre le marketing, la commercialisation et le transport, notamment avec la présence de plusieurs succursales liées à l'entreprise, telles que ''Naftal'', ''Enip'', ''Enafor et ''Enageo'', ainsi que la branche internationale ''Sybax'', qui met en avant l'activité internationale de Sonatrach. Dans de nombreux domaines, allant du Pérou au Niger, en passant par la Libye, l'Egypte, la Mauritanie, l'Espagne, l'Italie et la Grande-Bretagne.
De nombreuses découvertes en 2023
Sonatrach s'emploie à assurer le renouvellement des réserves des hydrocarbures et le développement des réserves pétrolières et gazières, dans le contexte du développement du domaine de l'exploration,
l'Algérie a enregistré 10 nouvelles découvertes d'hydrocarbures au cours des 9 mois de l'année 2023, grâce aux efforts de la société nationale.
Il est à noter que le complexe Sonatrach a annoncé la réalisation de 15 nouvelles découvertes d'hydrocarbures, parmi lesquelles seulement trois découvertes ont été réalisées en partenariat, tandis que douze découvertes ont été réalisées par Sonatrach grâce à ses propres efforts. Ces découvertes étaient concentrées dans les bassins de ''Oued Mia'', ''Amghid
Messaoud'', ''Hassi Berkin'' et Illizi au Sud-Est du pays. Dans le chapitre des investissements, 4,8 milliards de dollars ont été comptabilisés dans le domaine de l'exploration et de la production durant l'année 2023, dont 3,5 milliards de dollars ont été déboursés par les propres moyens financiers dudit Groupe, alors que le reste, 1,3 milliard de dollars en partenariat. Durant la même période, soit en 2023, Sonatrach a recensé un nombre de 112 puits dans le domaine de l'exploration des forages, dont 40 puits explorés en partenariat avec des Groupes internationaux.
Selon les estimations statistiques, l'Algérie réalisera environ 860 opérations entre exploration de puits et développement d'hydrocarbures d'ici 2025, ce qui va, sans aucun doute, contribuer à la hausse de la production des hydrocarbures, dont la production devrait atteindre le niveau de 196 millions de tonnes équivalent pétrole d'ici 2025, avec un taux de croissance de 8% par rapport au niveau de production de 2020. Et pour passer à la vitesse supérieure, le Groupe Sonatrach a prévu une enveloppe financière d'investissement soit allouée pour soutenir la production pétrolière et gazière pour la période entre 2023 et 2027, estimée entre 45 à 55 milliards de dollars.
Le grand projet des 15 centrales solaires
Le secteur des nouvelles énergies est en train de connaître une véritable révolution sur le marché national. Le développement auquel on assiste aujourd'hui dans le domaine des nouvelles énergies en particulier et sur le marché national en général, nous emmène tout droit pour parler de ce grand projet de la réalisation de 15.000 mégawatts en énergies renouvelables auquel les hautes autorités aspirent, dont 2.000 MW d'EnR, c'est-à-dire des énergies solaires. Le groupe Sonelgaz avait lancé, en février 2023, un appel d'offres national et international portant sur l'étude, l'ingénierie, le génie civil, la fourniture, le transport, le montage, la formation, les essais et la mise en service de 15 centrales solaires photovoltaïques, d'une capacité totale de 2.000 MW réparties en 15 lots y compris leur raccordement.
L'appel d'offres avait été lancé par Sonelgaz-Energies Renouvelables (Sonelgaz-EnR). Inscrit sous le N° 01/CEEG/2023, il a été publié par la société d'édition et de publicité Baosem, lundi 27 février 2023. Les 15 centrales solaires seront implantées dans 11 wilayas allant d'une capacité de production de 80 MW à 220 MW, selon l'appel d'offres du Groupe Sonelgaz.
Ainsi, dans la wilaya de Béchar, deux centrales solaires de 80 MW et 120 MW seront réalisées respectivement à Abadla et Kenadsa, tandis qu'à M'Sila, une centrale de 220 MW est prévue à Batmete, non loin de Béchar et plus précisément à Bordj Bou-Arréridj et Batna, où deux autres centrales solaires photovoltaïques de 80 MW seront implantées respectivement dans les localités de Ras El Oued et Merouana.
Un peu plus loin, dans la wilaya de Laghouat, une centrale de 200 MW sera réalisée à Aflou. Quant à la ville des Mizabs, à Ghardaïa et Tiaret, deux centrales de 80 MW seront installées à Guerara et Frenda, alors que deux stations solaires de 200 MW et 80 MW seront réalisées dans la wilaya d'El Oued respectivement à Nakhla et Taleb Larbi.
Une centrale solaire de 220 MW sera réalisée à Touggourt, une autre de 120 MW sera réalisée à M'Ghaier et enfin, dans la wilaya de Biskra, trois centrales solaires de 200 MW, 80 MW et 150 MW seront réalisées respectivement à Leghrous, Tolga et Khenguet Sidi Nadji.