El-Oued

Les conditions de scolarisation inégales à travers le pays En dépit de l'importance des dépenses du secteur


Les conditions de scolarisation inégales à travers le pays En dépit de l'importance des dépenses du secteur
Le financement du système éducatif est l'une des priorités du gouvernement.Le poids de l'éducation dans les politiques publiques est d'ailleurs important. L'article 8 de la loi 08-04 portant orientation du système éducatif le montre clairement. Il stipule : «L'éducation nationale en tant qu'investissement productif et stratégique bénéficie de la première priorité de l'Etat qui mobilise les compétences et les moyens nécessaires à la prise en charge de la demande sociale d'éducation nationale et à la réponse aux besoins de développement national». Dans ce cadre, les pouvoirs publics affectent annuellement au secteur des ressources importantes, qui sont passées de 2009 à 2011 de 15% à 21% du budget de l'Etat. Par rapport au produit intérieur brut (PIB), elles représentent respectivement 8% et 12%. Selon un rapport du Conseil national économique et social, les dépenses de fonctionnement et d'équipement constituent plus de 70% (notamment les salaires et les indemnités) du budget.
A noter par ailleurs que le programme quinquennal 2010-2014 prévoit 852 milliards de dinars pour le secteur pour la réalisation de plus de 3100 écoles primaires, 1100 collèges, 840 lycées et plus de 2000 entre internats, cantines et demi-pensions. Un programme auquel s'ajoute le remplacement des écoles réalisées en préfabriqué et celles avec des matériaux nocifs. Un chapitre est également consacré à la maintenance des établissements et le renouvellement des équipements. Cependant, la cadence des projets reste faible. Ce qui explique la persistance du problème de la surcharge des classes, particulièrement dans certaines wilayas où la croissance démographique et l'extension urbaine n'ont pas été suivies par la construction de nouvelles écoles. De manière globale, les conditions de scolarisation ne sont pas les mêmes à travers les régions comme le montre un rapport du CNES sur le développement humain en 2011.
La situation est la plus défavorable dans la région des hauts-plateaux. Le rapport du CNES montre qu'en dépit de l'évolution enregistrée au fil des ans, le nombre d'établissements scolaires est en moyenne encore insuffisant. A titre illustratif, en 2008, l'Algérie comptait un établissement pour 186 élèves contre 1 établissement pour 270 élèves (dans les cycles obligatoires), alors que des écoles sont fermées dans certaines régions à l'image de Tizi Ouzou (en moyenne 19 élèves par classe contre 38 à El Oued selon les statistiques de 2011) où la baisse du taux de natalité et l'exode rural ont engendré la fermeture d'un certain nombre d'écoles. Quand la planification et les systèmes de prévision font défaut, il faut s'attendre à de tels résultats, notamment lorsque le transport, l'hébergement et les cantines scolaires continuent à faire défaut dans plusieurs localités, où les élèves parcourent des dizaines de kilomètres à pied avant d'arriver en classe.
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