La fatalité au secours de la négligence !

Une omra pour étouffer la ranc?ur et tuer dans l'?uf la colère qui monte face à l'irresponsabilité ' J'ignore si l'offre en question est réelle. Des internautes ont publié l'information sur les réseaux sociaux. Je n'ai pas tenté de la recouper après ce que la presse a publié sur le grave accident qui a coûté la vie à 8 nouveau-nés.Une négligence hospitalière qui a endeuillé les familles des bébés morts, qui brûlés, qui asphyxiés, à El-Oued. Peu importe que le fait soit fondé ou pas dès lors qu'il permet de revenir sur la méchante tendance de certains responsables à vouloir détourner l'attention de l'essentiel. On construira des discours que l'on pensera apaisants et on mettra la main au portefeuille. Il faut bien que le budget de l'Etat serve, dans les situations critiques, à dédramatiser les faits et à se jouer des autres quand les responsabilités sont identifiées et que ceux qui négligent de les assumer font les frais du siège éjectable. Voilà pourquoi, même si l'information à propos de la fameuse omra offerte était démentie, des comportements aussi scandaleux n'en demeurent pas moins familiers à l'opinion publique.
Voilà aussi pourquoi personne ne qualifie de surréaliste le fait qu'une administration, coupable de négligence et, surtout, plus soucieuse de son bien-être que de celui de ses patients, s'empresse d'offrir une telle compensation à des parents inconsolables. Tout renvoyer à Dieu, à cette puissance vers laquelle se tournent les âmes en peine pour puiser, dans la communion, la force de surmonter leur désespoir devient une pratique courante quand l'urgence dicte de se jouer des administrés en abusant de leur crédulité à des moments d'extrême vulnérabilité ! Est-ce que l'on peut taire la douleur d'un père, d'une mère ou des deux en leur offrant une omra pour les consoler d'un laisser-aller qui a emporté leur enfant et échapper à une contestation supplémentaire ' C'est toujours pareil ! On tente bien d'acheter un vote en distribuant de l'argent à des électeurs, sachant qu'on pourra rattraper le coup et récupérer, en plus intéressantes, les sommes investies une fois élu. L'indécence n'a vraiment pas de limites !
M. B.