El-Oued

Face à la résurgence de l'épidémie de la Covid-19 : Les marchés communaux, des lieux à haut risque



Dès lors que les autorités ont décidé de prolonger la période de confinement de 21 jours dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 (à compter du 1er mai), la majorité de la population continue de bafouer les mesures barrières.Préoccupés par leur quotidienneté que par le risque avéré de contamination au Covid-19, les Algérois font fi des consignes édictées contre la propagation de la pandémie actuelle. Dans les lieux à forte concentration, le relâchement est affolant. La situation qui prévaut est visible à travers les nombreux marchés communaux de la capitale.
Les marchés Miloud Brinis (Bachdjarrah), de Boumati et de Bab El Oued, pour ne citer que ceux-là, sombrent à nouveau dans l'anarchie. Celui de Birkhadem n'est pas en reste.
A l'intérieur de ce marché couvert des fruits et légumes, il est facile de se rendre compte d'un certain laisser-aller, notamment de la part des citoyens où la négligence a atteint son paroxysme. Si une partie des chalands continue de respecter scrupuleusement le port de la bavette, une autre n'en fait qu'un accessoire pour pouvoir y accéder. Pis encore, la distanciation sociale, obligatoire notamment dans ce genre d'endroit, est très peu respectée. Sur les routes bordant ces marchés couverts, les vendeurs à la sauvette sont de plus en plus nombreux en particulier durant ce mois de Ramadhan. Ils occupent tous les espaces, les trottoirs, et même les voies carrossables.
Relâchement
«Certes, la situation s'est légèrement améliorée en termes de nombre de nouveaux cas enregistrés, mais la courbe est toujours ascendante, avec une diffusion qui évolue de jour en jour», met en garde un professeur en immunologie au CHU Mustapha Pacha. Sur les réseaux sociaux, les équipes médicales dans différents établissements de santé ne cessent d'appeler les citoyens à respecter les mesures préventives dans ces lieux publics et à consentir davantage d'efforts pour sortir de cette situation.
Face à ce risque permanent et réel, il est indispensable de s'interroger sur la position que peuvent ? et le cas échéant doivent ? adopter les maires face à cet enjeu de santé publique. «Dans ce cadre, en temps ordinaire, nous pouvons fixer par arrêté, les jours et heures d'ouverture et de fermeture du marché, réglementer l'installation et le placement des vendeurs, le traitement des détritus, ou encore la disposition des étalages, et plus largement les modalités de fréquentation de ces espaces de ventes et de rassemblement.
Quant à la fermeture de ces structures, elle est envisageable mais nous préférons laisser cette alternative comme ultime recours», confie un P/APC d'une commune du centre. A l'heure actuelle, la seule décision de fermeture et d'ouverture de ces lieux dépend des plus hautes autorités. Sauf que la collectivité locale possède toujours des prérogatives de contrôle sur ces marchés, mais qui sont toujours mises en veille.
Il est à noter que durant les derniers jours, les membres de la commission de wilaya de suivi de la crise sanitaire se sont réunis dans le but d'intensifier les actions de prévention, le durcissement, mais aussi l'application stricte des mesures sanitaires. Si les brigades mixtes ciblant les commerces et les transports publics opèrent quotidiennement, les marchés de proximité quant à eux ne sont toujours pas ou peu concernés par les actions de contrôle.
Preuve en est, aucun marché de la capitale n'est encore tombé sous le coup de la sanction.
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