Taleb Chérif à El-Bayadh

'Ma venue à El-Bayadh est celle d'un militant qui veut apporter sa pierre à l'édifice national en donnant la chance aux jeunes d'aujourd'hui afin d'apporter la leur pour assurer un meilleur avenir.' Telle a été l'expression principale du président du PNSD, Ahmed Taleb Cherif, à l'adresse de l'assistance, venue nombreuse, pour l'écouter. Ainsi, le conférencier a tout fait pour se distinguer des autres chefs de parti, en optant pour un discours complètement tourné vers la jeunesse, en raison probablement de ses candidats dont le plus âgé ne dépasse pas 39 ans. 'Je ne suis pas venu vous promettre la lune, alors que la décision est entre vos mains afin de déloger ceux qui ont pour habitude de vous renvoyer au futur pour qu' eux, soient confortablement assis sur des sièges qu'ils croient acquérir sans rendre des comptes'' Avec ce franc-parler, le président du PNSD compte conquérir, notamment, les voix des indécis qui, faut-il le signaler, sont majoritaires ces dernières années. D'ailleurs, dans son discours, le conférencier s'est longuement étalé sur le fait que cette fois-ci les élections seront décisives pour l'avenir de la démocratie et du pays. Pour étayer ses propos, M. Taleb a fait référence à tous les bouleversements survenus, notamment chez nos voisins tunisiens et libyens 'où il a fallu la force malheureusement''. Concernant ses chances, lors de ces élections, le chef de file du PNSD dira que tous les pronostics sont possibles surtout qu''au sein des partis dits traditionnels rien ne va plus'. Sur un autre registre, le chef du PNSD s'est longuement interrogé sur l'inertie qui frappe les services du ministère du Commerce, alors que les prix des fruits et légumes ne cessent de progresser, chose qui pourra, à coup sûr, générer des retombées néfastes sur la cohésion du peuple. 'Avec une embellie financière jamais égalée, le peuple demeure toujours pauvre, à cause d'une politique menée juste pour acheter la paix sociale', dira-t-il. Comme solution à la crise, le conférencier exhortera l'assistance à aller voter en masse, même avec un bulletin nul, afin, commentera-t-il, 'de couper la route à ceux qui ont pour habitude de bourrer les urnes et ceux-là sont connus de tous'. Même ton avec la tendance islamiste qu'il accuse vertement de négocier uniquement le nombre de sièges, en changeant de sigle à chaque fois que c'est nécessaire.
A. M