El-Bayadh - ENVIRONNEMENT

El-Bayadh - Le danger des scorpions en débat



El-Bayadh - Le danger des scorpions en débat
La prise en charge et l'accompagnement d'un patient piqué par un scorpion, ont été au centre des travaux d'une importante rencontre tenue, lundi dernier, dans la salle de conférences de l'établissement public hospitalier «Mohamed Boudiaf», en présence du wali d' El-Bayadh, des autorités locales ainsi que d'un bouquet de jeunes lycéens et universitaires, et à laquelle ont pris part tous les médecins urgentistes, infirmiers, épidémiologiques, et réanimateurs issus des structures médicales des 22 communes de la wilaya.

Le bilan épidémiologique dressé par la D.S.P., organisatrice de cette rencontre, montre à tous points de vue et incontestablement, que grâce à une prise en main réelle de cet épineux dossier et depuis peu, le danger dû aux scorpions est en nette régression par rapport aux années 2000.

Les piqûres de scorpions, hantise des populations de la zone rurale et des quartiers situés à la périphérie des agglomérations, sont passées de 1.954 en 2007 à 183 seulement en 2009.

De réels progrès ont ainsi été enregistrés, résultat sans conteste, il faut le rappeler, des efforts consentis par les différentes structures médicales et établissements scolaires suite aux nombreuses opérations de sensibilisation menées à travers tout le territoire de la wilaya, d'autant que celle d' El-Bayadh figure en tête du peloton des 17 autres du pays les plus exposées à ce phénomène.

L'insalubrité, les conditions de vie précaires, les habitations vétustes ou mal entretenues, le manque d'hygiène également, sont autant de facteurs à prendre en considération et qui favorisent les pullulations de scorpions.

Ces conditions, réunies en même temps, sont des biotopes idéaux pour la prolifération de cette espèce dont l'Androctunus australus et le Buthus occitanus sont les plus répandus dans la région.

Dans leurs brillantes communications, lors de cette rencontre, les docteurs Mohamed Amarni et Cheikh Selmane, ont mis, tout à tour, en exergue les différentes mesures urgentes et adéquates à prendre face à un cas de piqûre de scorpion, allant de l'admission du patient au service des urgences, à son transfert, jusqu'à son accompagnement en matière de thérapie et de soins, mettant plus particulièrement l'accent sur le rôle et l'attitude de l'infirmier assistant.

Les deux conférenciers ont également évoqué le rôle des collectivités locales dans l'amélioration du cadre de vie du citoyen, l'hygiène et l'amélioration de l'éclairage public dans les quartiers et enfin le nettoiement ainsi que le ramassage des ordures ménagères.

Signalons au passage que ces deux espèces de scorpions citées ci-dessus peuvent survivre et sans aucun risque à une explosion atomique et se caractérisent par une longévité de plus de 20 ans.

Le scorpion noir ou jaune, animal nocturne par excellence est très répandu dans la région et quitte son habitat à la faveur de la pénombre. Il apparaît de mai à septembre car il craint le froid.

La frange de population la plus vulnérable demeure sans conteste celle des enfants en bas-âge, car très curieux et imprudents.

Le scorpion, emporté par les vents, infeste également les grandes agglomérations. En dépit des opérations de collecte, il n'en demeure pas moins que le danger du scorpion est toujours présent. Sur le plan clinique il est dit que quelques secondes seulement après la piqûre, laps de temps très court, la diffusion des toxines se fait, entraînant irrémédiablement et immédiatement des troubles.

La disponibilité du sérum contre les piqûres de scorpions, à travers tous les centres de santé et établissements hospitaliers, ne fait aucun doute et l'on a appris que ces derniers en sont bien approvisionnés par le ministère de tutelle.

Les collectivités locales devraient mettre la main à la pâte en organisant périodiquement des opérations de collecte et de ramassage des scorpions, offrant ainsi du travail, source de revenus, aux jeunes de leurs communes respectives, notamment celles de Cheguig, Kerakda et Brezina, pour ne citer que celles-ci.

Il s'agit, avant tout, d'un problème de santé publique prioritaire qui concerne tout le monde.



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