El-Bayadh - Biodiversité

El-Bayadh - Des milliers de palmiers nains meurent de soif


El-Bayadh - Des milliers de palmiers nains meurent de soif
Acquis il y a de cela deux années seulement par l'A.P.C. à des prix exorbitants, plus d'un millier de palmiers nains mis en terre à travers les différents espaces verts et allées du chef-lieu de la commune, sont voués à une mort lente en raison du manque d'arrosage.

Ils n'ont pas eu droit à une seule goutte d'eau depuis plus de six longs mois. Un gâchis d'une ampleur sans précédent pour le chef-lieu de la wilaya et nul ne doute que la facture sera très salée pour la collectivité locale.

Desséchés par une chaleur caniculaire qui sévit depuis le début du mois de juin, ces arbustes tombent un à un sous le regard impassible des élus locaux.

Il faut rappeler à ce propos que dans un passé très récent, l'opération d'achat de ces centaines de palmiers, à raison de 3.500,00 DA l'un, a fait non seulement des vagues mais couler beaucoup d'encre et les langues se sont déliées comme par enchantement, jetant d'un côté le discrédit sur le prix réel de chaque arbuste et de l'autre l'opprobre sur les élus communaux. Une transaction qui a occupé le devant de la scène bayedhie pendant plus d'une saison.

Ces palmiers nains meurent lentement sous le regard indifférent des responsables communaux et, pire encore, cette situation ne dérange ni n'émeut aucun responsable local au niveau du chef-lieu de la wilaya. Des centaines de milliers de dinars qui partent en fumée et il faut être réellement frappé de cécité pour ne point s'en rendre compte.

Pour ne citer qu'un exemple parmi tant d'autres, il suffit d'arpenter la voie double qui s'étire du quartier Grabat jusqu'à la cité Sid Hadj Bahous et terminer le parcours jusqu'aux Annassers, pour évaluer les dommages causés par le manque d'irrigation et d'élagage de ces arbustes.

Il s'agit, de l'aveu même des citoyens de cette ville, des conséquences d'un laisser-aller de la part du service communal chargé de l'entretien des espaces verts et il y a fort à parier que le dossier de l'entretien des espaces verts de la ville n'est que le cadet des soucis des élus locaux.

Heureusement que le jeune «Hamid», le seul jardinier et paysagiste de la commune, veille au grain sur le carré vert de l'esplanade «Emir Abdelkader» en centre-ville et il ne s'empêche guère de se couper en quatre, même les jours fériés, pour arroser cet espace qu'il a transformé au fil des années en un véritable éden local, et nous confie-t-il avec amertume, sans l'aide ni l'assistance des élus locaux, même pas un salut amical ou un clin d'œil chaleureux pour l'encourager et le stimuler.

Tous les espaces verts et allées boisées meurent un à un et à petit feu. Les premiers, situés à un jet de pierre du siège de l'hôtel de ville servent d'aires de jeux le jour pour les oisifs et de dortoirs la nuit tombée pour des désœuvrés et enfin les seconds sont piétinés et foulés par des hordes de gamins en furie qui détruisent tout sur leur passage.

* Photo ajoutée, pour agrémenter l'article, il s'agit d'un palmier nain dans un pot (Chamaerops humilis) / Akar Qacentina.


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