Open field : Star académy, voix, gloire et beauté

Le rideau est tombé sur la 3ème édition de star Académy, version Alhan Ouachabab. C'est dans la liesse digne des grandes revues musicales que les candidats se sont affrontés pour embrasser une nouvelle carrière dans la chanson. Ils sont jeunes, pleins d'enthousiasme, venus des quatre coins du pays pour forcer un destin qui plie devant la volonté de ces jeunes talents. Le «Â Prime » de cette année, sous la houlette du grand compositeur Achour Bouziane s'est voulu très sélectif dans les préliminaires. Les jeunes talents sont tous passés par un très serré critère de sélection pour enfin entamer une longue compétition qui se termine enfin avec la découverte de nouvelles voix venues du pays profond. Lechheb Zoulikha, à  peine seize ans venue de Boussaâda s'est taillée la deuxième part du lion par son sublime répertoire vocal passant par tous les modes musicaux. Cette nouvelle étoile s'est fortement distinguée par ses timbres de voix très variés. Tout au long du stage bloqué, elle réussit à  parfaire son background en s'attaquant aux grand textes, en se frottant aux modes Bayati, Hijaz, et Nahawand. Cette difficile ascension dans l'échelle musicale qui ne reconnaît qu'aux grands la virtuosité de la voix, a cette fois-ci pris en considération deux finalistes. Le tout premier Sayal Mohamed venu de Djelfa, le pays de Ben Guittoun et Khelifi Ahmed, ont en un laps de temps très court fait découvrir à  l'audience que la chanson algérienne a de beaux restes qui ne demandent qu'à àªtre mis en valeur. Ce jeune Naili, n'eut peine à  s'accommoder d'un tempo puisé du terroir. Encore une fois, la chanson algérienne est sous les feux de la rampe, le temps d'une édition dont les promesses restent à  vérifier. La prise en charge de ces jeunes, à  part les prix décernés reste posée. Le manque de paroliers chevronnés, de compositeurs très respectueux du texte et sa valeur font que la précarité dans la poursuite de leur carrière est toujours mise en cause. La précédente édition, qui a donné naissance à  une magnifique cuvée de voix n'a toujours pas été récompensée dans le marché de la chanson. Les candidats d'hier sont déjà rattrapés par ces nouveaux venus. Un manque flagrant d'accueil s'est installé pour mettre des jeunes talents dans le mercantilisme et la facilité. Nombres d'entre-eux s'inscrivent déjà dans le calepin des fêtes, ou des soirées privées pour prétendre à  des cachets pour ou moins onéreux. Qu'en reste t-il aux grands ' A chaque génération son temps dit-on' Hier encore, les émissions radiophoniques avaient produit des monstres de la musique. Feu Hachemi Guerouabi, Ahmed Ouahbi restent de grands exemples à  prendre en considération.