Constantine

Une enseignante agressée en classe devant ses élèves



Les enseignants du CEM Aïcha Oum El Mouminine situé à Sidi Mabrouk à Constantine ont suspendu leurs activités, lundi, en organisant un mouvement de protestation au sein de l'établissement pour dénoncer l'agression de l'une de leurs collègues.En colère, ils ont expliqué à El Watan que l'affaire remonte au 30 septembre dernier, lorsqu'une enseignante de français a été agressée en plein cours devant ses élèves par une collègue du même établissement.
En dépit des raisons qui sont derrière cet acte et qui demeurent injustifiées et injustifiables, selon les enseignants protestataires du CEM Aïcha de Constantine, ces derniers l'ont qualifié d'indigne d'une enseignante du secteur de l'éducation. «Suite à cet incident grave et humiliant, nous avons tenu un mouvement de protestation trois jours après», ont-ils poursuivi. Selon les protestataires, l'affaire a fait réagir la Direction de l'éducation qui a dépêché le secrétaire général sur les lieux.
Ce dernier, qui a recueilli les témoignages des différentes parties, dont les élèves, transmettra son rapport au directeur de l'éducation, qui décidera d'une sanction de six mois à l'encontre de l'enseignante auteure de l'agression, jusqu'à sa comparution devant le conseil de discipline. «Une commission a été dépêchée sur les lieux par le conseil de discipline, mais sans interroger les élèves.
Deux mois après, nous étions étonnés de voir que l'enseignante auteure de l'agression avait finalement obtenu gain de cause et avait été réhabilitée, malgré la gravité de son acte ; le hic c'est que nous nous sommes vu prélever une retenue sur salaires de deux jours parce que nous avons voulu préserver la dignité de l'éducateur. C'est incroyable et c'est inacceptable», a fulminé une enseignante. Les enseignants du CEM Aïcha Oum El Mouminine réclament toujours le transfert de leur collègue accusée d'agression vers un autre établissement. Afin d'avoir sa version des faits, nous avons contacté le directeur de l'éducation, Abdelmadjid Mancer.
Ce dernier a condamné cet acte de violence de la part d'une enseignante affirmant avoir pris des mesures à son encontre. «Mais le conseil de discipline a demandé un complément d'enquête. Effectivement, une deuxième commission s'est déplacée sur les lieux, avant de prendre la décision finale jugeant que cet incident est, je pense, une erreur du troisième degré. Pour ce qui est du mouvement de protestation des enseignants, il n'est pas réglementaire et ces derniers n'ont pas le droit de contester la décision du conseil de discipline, dont quatre membres sont aussi des enseignants», a-t-il expliqué.
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