Constantine - Revue de Presse

Guettar El-Aïch Des ferrailleurs évoquent l'option de saisir la justice



Comme on s'en doute, l'onde de choc qui s'est vite propagée sur le site de Guettar El-Aïch dans la commune d'El-Khroub, à la suite du gel des activités commerciales des ferrailleurs, décidé par un récent arrêté du wali, n'en finit pas de faire des vagues, soulignant d'un trait noir le malaise ambiant, parmi les concernés dont les plus réfractaires à cette délocalisation «forcée» promettent de porter l'affaire en justice. Confirmant par cette démarche le fait désormais établi que le bras de fer annoncé est entré dans sa phase critique, l'ensemble des commerçants interrogés, quelque peu remontés, tentent d'apporter des précisions sur la nature réelle de leur activité commerciale, «disqualifiée à tort, disent-ils, par les autorités, pour mieux nous achever». En fait, affirment-ils, la ferraille vendue au poids, c'est de la vieille histoire et le stock a été liquidé depuis longtemps. Au-jourd'hui, l'essentiel du commerce sur le site de Guettar El-Aïch se fait autour de la pièce détachée d'origine, très coûteuse à l'achat, la découpe et la vente de pièces prélevées sur des véhicules accidentés, l'achat et la revente de gros engins de travaux publics, de matériels roulant et de transport, etc. acquis au prix fort au niveau des ventes aux enchères légales. «Cela est important à savoir, nous affirme-t-on, pour comprendre pourquoi le site de rechange proposé sur le territoire de la commune de Aïn Abid, au lieu-dit Douames, un endroit isolé et difficilement accessible par la seule piste existante, n'est pas conforme à la nature de notre activité», ajoutant que la délocalisation en question serait un arrêt de mort pour celle-ci. «Il faut que l'on sache, ajoutent nos interlocuteurs, que ce sont près de 600 familles qui vivent de cette activité, exercée sur ce site, pour certains depuis 1977», rappelant qu'ils ne sont pas contre leur transfert mais seulement opposés à leur installation à Aïn Abid. En vérité, la situation est d'autant plus bloquée aujourd'hui que du côté des autorités de la wilaya les arguments justifiant cette opération de délocalisation ne manquent pas, l'aîné d'entre eux étant que ce site stratégique occupé par ladite ferraille de Guettar El-Aïch est à quelques encablures de l'aéroport Mohamed Boudiaf à Aïn El-Bey, en plus de disposer d'un terrain d'assiette important dans une ville de Constantine où les réserves foncières se sont raréfiées. Pour rappel, l'emplacement de la ferraille a été retenu dans le cadre de l'implantation d'un complexe sportif d'envergure, dont le coût avoisinerait les 20 milliards de dinars. Avec les exemples douloureux des sites du Bardo et de la ferraille, c'est tout le nouveau programme d'urbanisme de la wilaya qui est confronté à la gestion et à la réorganisation d'un bien maigre capital foncier, et où les expropriations pour utilités publiques ne se font pas à l'évidence sans casse.
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