Photo : Riad
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
Pour ce premier jour du Ramadhan, la rahma n'a pas été au rendez-vous et n'a aucunement influé sur les prix des produits. Au niveau des marchés, un semblant d'équilibre régnait, la couleur ayant été annoncée bien avant. Les marchands des fruits et légumes ainsi que les bouchers ont anticipé et la mercuriale était déjà au rouge dès mercredi dernier. Même les espaces improvisés de ventes informelles ont été contaminés par cette augmentation.Toutefois, cela n'a pas empêché les citoyens de se ruer sur les étals dès les premières heures de la matinée de jeudi dernier. On tempête, on critique, on vocifère, mais on achète quand même. «C'est un rituel qui ne veut plus nous lâcher», martèle-t-on. De fait, en l'espace de 48 heures, le prix des viandes blanches a pris des ailes et est passé à 380 dinars le kilo alors que la viande rouge frôle les 1 200 DA. Les fruits et les légumes suivent la même tendance. Carottes, ail, tomates, piments, haricots, coriandre, poix-chiches trempés, citron,' ont tous pris du grade dans la mercuriale.«Tout est donné'», ironise un citoyen devant un marchand. Ce dernier lui répond : «C'est le marché de gros qui contraint les détaillants à revoir leur marge bénéficiaire. On ne fait qu'appliquer les prix.» Une réponse qu'on ressert chaque année, une rengaine que personne n'écoute, car elle ne répond pas à toutes les interrogations sur l'absence de régulation du marché. Et la population se plie à toutes les règles du marché d'où qu'elles viennent.«Ramadhan en été est difficile pour les cultivateurs et aviculteurs. Ils doivent doubler de vigilance pour ne pas perdre leur culture et élevage. La montée des températures demeure un danger permanent auquel il faut faire face», explique un agriculteur. De plus, la main-d''uvre coûte plus chère et devient plus rare. Mais cette situation ne date pas d'aujourd'hui. De tout temps, cette saison de l'année a été de la sorte. Il existe un autre phénomène. L'aspect de l'offre et de la demande qui est géré par les spéculateurs. Ils dominent le marché et font à leur guise monter ou descendre - si tant est qu'il y ait des baisses de prix sur le marché algérien- les prix. Dès los, remplir son couffin devient un véritable exploit, voire miracle, surtout pour une famille dont seul le père travaille et il est payé au Smig.Toutefois, les commerçants estiment que la première semaine du mois de Ramadhan est toujours caractérisée par une frénésie d'achat et qu'un retour à la normale devrait survenir au terme de la première huitaine de jours, surtout s'il y a un contrôle et un approvisionnement adéquat du marché. Un cadre de la direction de wilaya du commerce, contrôle des prix et répression des fraudes (DCP) renchérira : «C'est connu, les premiers jours enregistrent toujours un rush vers les aliments.» En attendant, on constatera que tous les marchés et places commerciales de Constantine affichent quasiment la même mercuriale des prix, que ce soit au chef-lieu, à Saint-Jean ou aux alentours des cités populeuses.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N H
Source : www.latribune-online.com