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Focus sur les plans de sauvegarde du Grand Sud et de Constantine Le DG de L'OGBC, Abdelwahab Zekkar, invité de la rédaction de la chaîne III


Focus sur les plans de sauvegarde du Grand Sud et de Constantine Le DG de L'OGBC, Abdelwahab Zekkar, invité de la rédaction de la chaîne III
Le directeur général de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés, Abdelwahab Zekkar, était, hier, l'invité de la rédaction de l'émission quotidienne de la Chaîne III de la Radio nationale. Répondant aux questions de notre cons'ur Souhila El Hachemi, le responsable abordera au cours de l'émission les grandes lignes des nouveaux plans de sauvegarde du Grand Sud et de la ville de Constantine bientôt appliqué sur le terrain. Concernant le nouveau plan de sauvegarde du Grand Sud il a déclaré «qu'une plateforme est déjà installée au niveau de la ville d'Ouargla concernée par le plan de sauvegarde qui ciblera aussi les ksour de la région mais également les ksour de Timassine, Touggourt, Taghit, Béni Abbès ainsi que d'autres sites».
Il a également abordé l'importance de l'utilisation des matériaux locaux avec la relance de l'architecture de terre. Ainsi le plan de sauvegarde «va orienter toutes les restaurations de ces ksour, abandonnés et même les techniques ancestrales délaissées au profit du béton et du parpaing, à l'instar des briques en pierre dont le savoir-faire perdure». A cet effet, il a souligné l'importance de l'ouverture du Centre de recherche en architecture de terre à Timimoun qui va donner toute la dynamique pour la relance de ce savoir-faire séculaire plus adapté aux régions du grand sud, avec des architectes formés dans le domaine et des artisans spécialisés. Il a noté que la grande problématique c'est que même restaurés certains ksour ne sont pas habités, et pour remédier à cela, il est important de ramener les meilleures conditions de services et de confort pour que ces sites puissent revivre, seul moyen pour la pérennité de la restauration.
Concernant les financements, les enveloppes budgétaires sont déjà débloquées par l'Etat à travers le ministère de la Culture pour les études de terrain qui ont déjà démarré pour certains sites et devront durer deux à trois années. Pour la mise en 'uvre, elle sera par la suite menée en partenariat avec les collectivités locales.
Par ailleurs les études permettront de faire des recrutements parmi les compétences locales qui se chargeront mieux de sensibiliser les habitants de ces régions à la sauvegarde de leur patrimoine architectural.
S'agissant du plan de sauvegarde de la ville de Constantine, il a exprimé son remerciement au wali de Constantine qui met à la disposition de l'Office les moyens pour faire avancer le plan de sauvegarde qui concernera les édifices publics religieux, culturels ou autres. A l'instar des mosquées, des hammams, des placettes publiques (rahbets), des fontaines, les sept ponts séculaires, mais aussi la vielle ville. Abdelwahab Zekkar, a estimé que l'urgence était la partie basse, l'antique Souika, qui est complètement détériorée. Il a aussi annoncé que le plan de sauvegarde de la ville bénéficiera de la manifestation «Constantine capitale de la culture arabe 2015». Ainsi «une radiographie de la ville de Constantine permettra de mieux la connaître et mieux la préserver».
Les environs de la ville seront également concernés, à l'instar de la région du Khroub où se situe le tombeau de Massinissa, et ainsi remédier aux erreurs qui ont été commises par le passé, avec une restauration qui respecte les normes archéologiques et aménager un parc épigraphique autour du monument. Sans oublier la ville de Tidiss, la ville romaine, et d'autres unités patrimoniales. Soit une soixantaine de cartes thématiques, pour mettre en exergue les problèmes et le meilleur moyen de les prendre en charge.
Par ailleurs, concernant le plan de sauvegarde de la Casbah, le lancement de la deuxième phase du plan d'urgence va concerner 323 maisons. 24 bureaux d'études seront sur le terrain et 160 microentreprises seront impliquées dans les travaux. Il a toutefois souligné que certains problèmes demeurent toujours, avec certains habitants qui sont dans l'attente d'être relogés.
S. A.
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