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Constantine subit la flambée des prix VIREE DANS LES MARCHES


Constantine subit la flambée des prix                                    VIREE DANS LES MARCHES
Constantine, à l'instar des autres villes, n'échappe pas à la flambée des prix
En l'absence d'une politique commerciale claire et rigoureuse, les spéculateurs dictent leur loi.
Trois jours après le début du Ramadhan, les spéculateurs continuent d'afficher des prix qui donnent le tournis. Hier matin, le marché de Saint-Jean, qui attire habituellement une foule nombreuse était pratiquement vide. Quelques citoyens font le va-et-vient à la recherche d'un produit qu'ils peuvent se permettre. Une tournée nous a permis de constater que les prix sont exagérés: poivrons, courgettes, tomates sont affichés à 100 et 140 dinars. Les dattes à 500 dinars. C'est de la folie s'indignent les citoyens: «C'est honteux comme on peut être avare et radin à ce point!» s'emporte un autre jeune. Que dire de la viande rouge qui a atteint le plafond de 1450 DA le kilo, alors que la viande blanche est cédée entre 800 et 950 dinars. Pour le poisson, c'est un luxe auquel on n'ose même pas y penser, sauf pour les familles aisées. Les crevettes sont à 1600 DA le kilo. Au marché de la Brèche, les prix sont moins «agressifs», mais pas à la portée de tous, notamment les ménages aux revenus modestes, c'est à peine s'ils peuvent acheter quelques produits de première nécessité et se contenter d'un minimum. Il est impossible de vivre avec ces prix qui n'ont cessé d'augmenter avant le mois de Ramadhan. La plupart des citoyens que nous avons interrogés sur cette hausse des prix estiment que l'Etat doit faire preuve de plus de détermination envers les spéculateurs, imposer des contrôles réguliers et planifier une stratégie pour fixer les prix. «On a l'impression qu'il n'y a aucune loi dans ce pays, sauf celle des commerçants», confie un jeune de 32 ans. Une mère de famille soutient: «Je n'achèterai rien à ces prix-là, je vais attendre les marchands ambulants, leurs prix sont généralement abordables pour une famille modeste». La terrible image qui est en mesure de choquer le monde c'est certainement celle de voir les commerçants jeter la marchandise dans la poubelle plutôt que de baisser les prix. Les plus pauvres profitent au maximum de cette situation et vont récupérer les produits les plus sains pour nourrir leurs familles. Pour un père de famille, les prix sont exagérés: «Je suis dans le secteur privé et parfois j'ai les moyens parfois, j'ai moins de moyens et donc je dois gérer et dans les deux cas les prix sont chers, je me demande d'ailleurs comment font des salariés, les retraités pour boucler le mois, et puis à mon avis, si l'Etat consent des augmentations de salaires et en parallèle elle donne libre cours aux spéculateurs, ça ne sert à rien, c'est un coup d'épée dans l'eau». Un autre jeune estime: «C'est vrai qu'on trouve tous les produits mais qu'on ne peut pas acheter sauf les plus riches, les moins riches se contentent de peu et les pauvres s'approvisionnent dans les poubelles, j'ai jamais cru que j'allais un jour voir une scène aussi dure dans un pays aussi riche et où tous peuvent vivre aisément».
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