Constantine - LITTERATURE ALGERIENNE

Constantine - Bibliothèques municipales: Une valeur oubliée



Constantine - Bibliothèques municipales:  Une valeur oubliée




Constantine verra bientôt la construction de 8 nouvelles bibliothèques dans l’ensemble des communes, a-t-on appris auprès du directeur de la culture de la wilaya, Djamel Foughali.

Cette initiative s’inscrit dans les préparations générales précédant l’événement culturel «Constantine capitale de la culture arabe 2015».

L’on fait ce triste constat que le livre n’a vraiment plus sa place à Constantine, comme d’ailleurs dans le reste du pays. Il n’y à qu’à voir l’état de la bibliothèque municipale, à la mairie de Constantine, boulevard Zighoud Youcef, pour comprendre que le livre ne suscite aucun intérêt de la part des instances concernées.

«Combien d’assemblées populaires se sont succédé, et pourtant aucune d’elles n’a montré de l’intérêt pour la bibliothèque municipale», relève un ancien bibliothécaire.

Existant depuis 1902, cette banque de données n’a bénéficié d’aucune réforme en matière de technologie de pointe dans ce domaine. Rien n’est informatisé, les index et les références des ouvrages sont reportés à la main, et l’écriture est illisible.

«Par le passé, on nous faisait appel à moi et à mes supérieurs pour faire une sélection des nouveaux titres publiés pour enrichir ce véritable joyau, tout en prenant en considération les besoins des divers lecteurs, mais ce n’est plus le cas maintenant. Il n’y a plus de nouveautés à proposer aux férus de lecture. Le stock le plus récent date de quelques années déjà, et le plus souvent il est peu intéressant», regrette notre interlocuteur.

L’absence de suivi et de maintenance a provoqué la dégradation de milliers d’ouvrages. C’est ce que nous avons remarqué en feuilletant quelques-uns.

Le manque d’éclairage et l’absence de calme sont parmi d’autres raisons ayant fait que cette bibliothèque soit boudée par les lecteurs, lesquels, du reste, n’ont pas le droit d’emprunter les livres, selon les informations qui nous ont été fournies.

Il faut rappeler que Constantine a connu ces deux dernières années un net recul en matière d’expositions dédiées à cet ami fidèle qu’est le livre.


O. -S. Merrouche

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