Constantine 50.000 DA d'amende pour outrage à Sarkozy

Le procès de F.Moncef, cet étudiant en post-graduation au département des sciences de la terre de l'université Mentouri de Constantine, poursuivi par-devant le tribunal correctionnel de Ziadia près la cour de Constantine pour offense au président français Nicolas Sarkozy, lors de sa visite du 5 décembre 2007 à Constantine, a connu, hier, son épilogue. L'affaire ayant été mise en délibéré le 3 février dernier, avec pour «fil rouge» un réquisitoire du représentant du ministère public, dans lequel il avait demandé à l'encontre du mis en cause 6 mois de prison ferme et 50.000 dinars d'amende, s'est donc conclue par le prononcé d'un verdict condamnant l'étudiant F.Moncef à 50.000 DA d'amende. Pour rappel, les faits qui valent à l'étudiant F.Moncef cette condamnation par le tribunal correctionnel de Ziadia avaient eu pour théâtre le campus Mentouri où le président français, entre autres haltes symboliques dans l'antique Cirta, était invité à prononcer un discours devant la communauté universitaire. Ce jour-là, aux abords de l'auditorium Seddik Benyahia, F.Moncef s'était transformé, à l'occasion, en «homme-sandwich» - une forme assez colorée de protestation, mais plutôt inusitée sous nos latitudes -, arborant ostensiblement sur le passage du Président Sarkozy son attirail de panneaux sur lesquels il avait transcrit des inscriptions jugées comme «irrévérencieuses» à l'égard de l'hôte de marque de l'Algérie. La présence, on s'en souvient, sur les lieux des photographes des médias nationaux et étrangers venus couvrir en nombre la visite sur le vieux rocher du binôme présidentielle, Bouteflika - Sarkozy, a fait le reste. Les journaux de l'Hexagone, ce jour-là, en publiant les photos de F.Moncef, avaient du coup propulsé le geste protestataire de l'étudiant au coeur de la «petite histoire» des grandes relations algéro-françaises.