Pénurie d?eau au CHU
La situation qui prévaut depuis déjà quatre jours au centre hospitalo universitaire de Constantine demeure des plus impensables. Cela fait, d?ailleurs, des années que cet établissement sanitaire, classé parmi les plus importants à l?échelle nationale, souffre d?une pénurie chronique d?eau potable, à l?instar des autres quartiers situés dans le même secteur comme ceux de Bab El Kantara, Sidi Mabrouk, Emir Abdelkader et la cité Loucif. Un fait inadmissible dans un lieu où l?hygiène et la propreté sont devenus de vains mots. Le constat que nous avons fait lors de notre déplacement sur site est des plus alarmants. De la saleté partout et des odeurs insupportables même dans les services les plus sensibles. L?exemple des urgences médicales où l?état des lieux donne le vertige aussi bien aux malades qu?aux visiteurs est révélateur. On avait de la peine à imaginer qu?en l?absence d?eau, les services d?entretien de l?hôpital aient eu l?idée saugrenue de recourir au nettoyage systématique avec une eau de Javel à brûler les narines. De quoi faire fuir le plus résistant des mortels, alors que les pauvres malades n?ont qu?à prendre leur mal en patience et attendre la délivrance divine. En d?autres lieux ce sont les familles des malades qui se chargent, de la tâche en ramenant des jerrycans et parfois même des bouteilles d?eau minérale. Faut-il rappeler pour la énième fois que cet état de fait n?est pas nouveau en raison de l?éternel problème de glissement de terrain dans la région de l?Emir Abdelkader qui provoque incessamment des ruptures du réseau, selon les informations qui nous ont été fournies par les services de l?Algérienne des eaux . Cette situation a été évoquée à maintes reprises dans les colonnes de la presse où la nécessité de doter le CHU de Constantine d?un système d?alimentation en eau potable indépendant ou dans le plus urgent des cas l?équiper d?une bâche à eau qui lui permettrait d?avoir une autonomie dans les situations de crise qui ont souvent été avancées. Alors que rien n?a été fait jusqu?à ce jour, le CHU de Constantine restera livré, pour longtemps encore, à son mauvais sort surtout que son administration a bien montré ses limites face à ce genre de crises. Du côté des autorités locales de la ville, c?est plutôt d?une insouciance inexpliquée et injustifiée qu? on pourrait parler, car durant les quatre jours d?enfer, on n?a même pas songé à dépanner le CHU de Constantine, ne serait-ce que par des citernes.
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Posté Le : 15/12/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : Arslan S.
Source : www.elwatan.com