Algérie (Constantine) - Salon national de l’artisanat: Dans l’attente du public

Un important travail de publicité reste à accomplir dans les lieux publics en direction de la population, surtout que la manifestation se déroule dans l’anonymat.

C’est une bonne initiative des autorités de la wilaya de Constantine de vouloir redynamiser le passage souterrain de la place du 1er Novembre (La Brèche) à travers la tenue du Salon national de l’artisanat. La manifestation inaugurée, hier, par le wali de Constantine, Abdelkhalek Siouda, est organisée du 21 au 30 juin par la Chambre de l’artisanat et des métiers de la wilaya en collaboration avec la direction du tourisme, avec la participation de plus de 60 exposants locaux et autres venus des wilayas d’Alger, Béjaïa, Bouira, Tizi Ouzou, Boumerdès, Oum El Bouaghi, Sétif, Biskra, Bordj Bou Arréridj, Tipasa et Tébessa.

Les visiteurs peuvent apprécier la diversité de l’artisanat algérien des différentes régions à travers les expositions des habits traditionnels, de poterie, céramique, objets de décoration, sans oublier les différents métiers dont l’apiculture et les produits dérivés des dattes, alors que des stands proposant les inévitables confiseries et produits de distillation sont également présents.

Si l’endroit choisi offre toutes les commodités nécessaires pour garantir une exposition dans les meilleures conditions, aussi bien pour les participants que pour les visiteurs, en cette période caniculaire, il a été remarqué une faible affluence que les artisans, ayant déployé des efforts importants pour venir participer à cet événement.

«Je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas de public; cela nous pénalise nous les artisans, surtout que nous sommes venus de loin pour participer; nous avons l’habitude de recevoir beaucoup de monde et vendre nos produits, c’est notre objectif, mais là je ne vois rien du tout», déplore Mme Touati, dont l’espace représente les beaux ustensiles de la célèbre poterie des Maâtkas dans la wilaya de Tizi Ouzou.

Un avis partagé également par un artisan de Bouira qui se dit satisfait des conditions offertes, mais regrette l’absence du public. Pour une première journée, cela peut s’expliquer par le manque de publicité autour de cette manifestation, surtout que plusieurs citoyens rencontrés près de la Grande Poste et le marché Boumezzou ont avoué ne pas être au courant.

Même la manifestation n’a pas bénéficié d’importants supports publicitaires, hormis cette petite banderole accrochée à l’entrée du passage souterrain du côté du tribunal de Constantine. Les organisateurs sont appelés à rattraper cette défaillance pour sauver l’événement.

Photo: Stand de la poterie de Maâtkas dans la wilaya de Tizi Ouzou. El Watan

S. Arslan