Chlef - Revue de Presse

Attaque de la poste de Miliana



La peine capitale pour les deux policiers Après une séance-marathon entamée lundi, le verdict de l?affaire des deux policiers ayant tué trois personnes à la poste de Miliana (Aïn Defla) est tombé hier à 3 h après les délibérations du tribunal de Chlef siégeant en session criminelle. Abderrahmane Achour et Abdelwahab Bahous, âgés respectivement de 29 et 31 ans et exerçant à la sûreté de la daïra de Miliana, ont été condamnés à la peine capitale. Faute de preuves, le troisième accusé, K. D., un civil âgé de 25 ans, a été acquitté. Devant la gravité des faits commis de surcroît par des agents de l?ordre, les avocats de la défense n?ont pu obtenir les circonstances atténuantes pour leurs clients. Le tribunal et les membres du jury ont été convaincus de leur culpabilité et ont prononcé, selon les proches des victimes, un verdict à la mesure du crime abject commis par les deux policiers armés de PA. Travaillant au siège de la police situé juste en face du bureau postal, ces derniers connaissaient parfaitement les lieux, le receveur et le gardien de cette structure. Profitant justement de la confiance placée en eux par les fonctionnaires cités, ils planifient leur coup et décident de passer à l?action le soir du 17 juillet 2002. Auparavant, l?agent Abderrahmane Achour était chargé de guetter le transporteur de fonds alimentant la recette postale et d?en informer son complice, Abdelwahab Bahous, en permission à Bordj El Kiffan. Une fois le transfert de fonds effectué au sein du bureau postal (réception de la somme de 3 milliards de centimes), le plan macabre s?enclenche et les deux policiers en civil arrivent à s?y introduire sans difficultés par la porte d?entrée du personnel vers 20h. Informés de la présence du receveur à cette heure-ci, ils font savoir au gardien qu?ils sont venus échanger des billets de banque. Une fois à l?intérieur, ils tirent à bout portant sur le responsable et le gardien qui faisait la prière d?El icha. Il s?en prennent également au fils du gardien (un officier de l?armée) qui a subi le même sort. Celui-ci venait de ramener à son père le couffin du dîner et s?apprêtait à quitter les lieux. Pris de panique, les tueurs s?enfuient sans avoir réussi à dérober la somme de 400 millions de centimes qu?ils projetaient de voler pour effectuer, semble-t-il, une transaction commerciale. Après une enquête approfondie menée par les services de sécurité, ils sont arrêtés quelques jours après leur forfait à Miliana.
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