Chlef - Revue de Presse

Après les émeutes de Chlef



Ce qui attend le nouveau wali La wilaya a été ébranlée au sommet avec le remplacement du wali et de son secrétaire général après les émeutes qui ont secoué la région il y a une quinzaine de jours. Chlef. De notre bureau Promotion ou pas de ces responsables, chacun devrait faire son bilan et analyser consciencieusement son passage à la tête de cette wilaya connue pourtant pour être « une région calme, hospitalière et sans problèmes ». Accueillir un tel départ avec des klaxons, c?est que vraiment la coupe était bien pleine et que les Chélifiens voulaient le changement à tout prix pour amorcer une « nouvelle ère ». Mais pour eux, c?est toute l?équipe qui était en charge de la gestion locale qui doit en principe rendre des comptes et payer le prix de ses « errements et du silence complice face à une situation de plus en plus décriée par les populations ». Le nouveau wali de Chlef, qui exerçait en qualité de secrétaire général de la wilaya d?Alger, hérite certainement d?une situation particulièrement difficile dont le dénominateur commun est la crise de confiance et les dérives incontrôlées. Il va devoir sans doute créer un nouveau climat et des conditions favorables à une amorce réelle des activités de développement sur des bases saines et solides. Pour ce faire, il doit s?ouvrir à la société, obtenir un large consensus sur les priorités de l?heure et s?entourer de responsables capables de relever les grands défis qui se posent à cette wilaya de un million d?habitants. Il faut dire que l?entourage, puisé jusque-là de groupes d?intérêts et de faux représentants de la société, a beaucoup nui au développement local et retardé la prise en charge de grands dossiers. Pire, il a creusé davantage le fossé entre les pouvoirs publics et la population qui se voyait ainsi écartée de toute participation à la gestion de sa collectivité. Non seulement ces clans portaient un sérieux coup à la crédibilité des institutions, mais en plus, ils exerçaient une mauvaise influence sur des décisions locales. Les exemples sont légion à ce propos et relèvent même du domaine public. Le chassé-croisé des entrepreneurs qui veulent monopoliser coûte que coûte les marchés publics est aussi un autre grand enjeu de guerre que doit livrer l?administration à ces « parasites ». On a beau dire que la wilaya a bénéficié de beaucoup d?argent au titre des différents plans de développement, la situation malheureusement est toute autre sur le terrain. Il n?y a qu?à voir l?état des routes, la dégradation du cadre de vie, la prolifération des maux sociaux et l?aggravation du chômage pour se rendre à l?évidence que le financement à outrance n?a guère produit le résultat escompté. L?image hideuse du chef-lieu de wilaya en est la parfaite illustration, tout comme celle de sa voisine Chettia qui est en passe de devenir l?un des grands bidonvilles de la région, avec une progression alarmante du nombre des dés?uvrés et d?exclus du système scolaire pour des raisons socioéconomiques et autres. L?espoir est tout de même permis pour peu que la leçon soit retenue et les enseignements tirés d?une gestion décriée par tous, à l?image du dossier du préfabriqué qui était considéré comme un sujet tabou. Ni les élus locaux, ni la radio locale, et encore moins les partis présents sur la scène locale n?étaient autorisés à en parler, jusqu?à ces derniers jours?
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