Boumerdès - Baghlia

Un quotidien semé d'embûches



Un quotidien semé d'embûches
Ouled H'mida, un village à vocation agricole, se trouve à 7 km du chef lieu de la commune de Baghlia. Dans ce bourg, le travail de la terre est le seul métier qui se transmet de père en fils. Mais ces dernières années, par manque de moyens et d'aide de la part des pouvoirs publics, les jeunes de la région ne pensent qu'à une seule chose : « quitter le village. » Et peu importe la nouvelle destination. « Il y a trop de démagogie, toutes les réponses données à nos réclamations ne sont que des promesses », clame un septuagénaire. La route qui mène vers ce village a été récemment bitumée, malheureusement, en l'absence du réseau de drainage des eaux pluviales, des déformations sont visibles sur ce chemin. Un citoyen rencontré par hasard, nous a informé que des travaux de réalisation des caniveaux à partir du village limitrophe sont en cours. Chose que nous avons par la suite constatée. « Avant le parachèvement des travaux dans notre village, cette route sera emportée par les pluies », avertira notre interlocuteur.Le problème d'alimentation en eau potable demeure la question épineuse dans ce bourg qui est desservi une fois par mois. « Ce problème sera réglé, selon nos responsables, après l'achèvement de la nouvelle canalisation d'eau potable en provenance du barrage de Taksebt », nous dit un groupe d'habitants. En attendant, c'est toute la région qui a soif. A ce problème s'ajoute celui de l'assainissement. En effet et selon un villageois, des foyers ne sont pas raccordés au réseau d'assainissement, ce qui laisse entendre que des eaux usées sont déversées à ciel ouvert. Pour redonner l'espoir à la femme rurale, une annexe de la formation professionnelle a été ouverte dans ce village depuis le mois de décembre 2007.Ceci pour permettre aux femmes aux foyers des villages limitrophes de suivre une formation. D'une capacité de 20 places, l'annexe a enregistré pour cette deuxième session, un nombre de 40 stagiaires, réparties en deux groupes pour les deux spécialités enseignées (broderie' gâteaux). Le manque flagrant de moyens de travail dans cette structure a obligé ces « pauvres » femmes à se débrouiller pour l'achat des produits et autres petits outillages nécessaires à leur formation. Pour y parvenir, les intéressées ont installé deux caisses (une par groupe) mises à leur secours au bon moment. La séparation des deux salles (salle de formation ' salle de soins) mérite plus de considération, puisque à l'heure actuelle elle n'est faite que de tôles ondulées.Concernant l'éducation, l'école primaire du village n'est pas épargnée par les problèmes. La cour de l'établissement normalement réservée aux potaches est occupée par divers matériels et matériaux de construction (bétonnière-sable-planches ') appartenant à un entrepreneur chargé de la reconstruction des classes préfabriquées ravagées par un incendie durant les vacances scolaires de l'année passée. Le chef de chantier rencontré sur les lieux, nous a déclaré que les travaux seront à l'arrêt incessamment pour raison financière (le budget alloué à ce projet est insuffisant). Malgré l'existence d'une cantine scolaire, les enfants continuent toujours de recevoir un repas froid, selon des témoignages recueillis sur place.Interrogé, un instituteur nous confirmé que la fermeture de la cantine est due principalement au manque d'eau. L'absence de ramassage scolaire a contraint les collégiens et les lycéens à se rendre à leurs établissements respectifs au chef lieu de la commune par leurs propres moyens. « Conscients de la situation de leurs concitoyens (scolarisés), les transporteurs publics de voyageurs qui assurent la desserte (Cheraba-Ouled H'mida-Benhamza-Baghlia) ont décidé de réduire de moitié le prix du ticket en faveur de cette catégorie de voyageurs », déclarera le même instituteur. Sans cette initiative, le cursus scolaire de ces villageois (surtout les filles) ne dépasserait peut être pas la 5e année primaire.



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