Boumerdes - Revue de Presse

Thénia Vingt ans dans des baraques


Près d'une trentaine de familles,installées dans le bidonville de la cité «Afrique» depuis le début des années80, occupant des baraques construites de tôles et de parpaing, viennent desaisir les autorités locales de Thénia pour dénoncer, selon eux, cet oubli quidure.A ce propos, l'un d'eux, père de famille,déclare «nous sommes ici depuis vingt ans, la situation se dégrade de plus enplus, le manque d'hygiène est flagrant, c'est invivable» ajoutant «à chaque mandatle nouveau maire nous promet de régler notre situation, mais ces promessess'envolent». Les habitants de ce site ont commencé à affluer dès le début desannées 80", précise un élu, et «le nombre a doublé au moment où beaucoupont fuit le terrorisme pour venir s'installer en ville, reléguant au secondplan les conditions de vie. L'APC croulant sous le poids des demandes delogements, n'a pas à l'époque jugé utile de prendre en considération lesdoléances des habitants du bidonville, les classant parmi des occupantsillégaux». Mais, depuis le séisme de 2003, avance M. Faked vice-président del'APC de Thénia, «tout le site fut classé rouge 5, ce qui démontre toute laprécarité des lieux». Deux recensements successifs ont permis le rétablissementd'une liste de 27 familles; auparavant, 10 familles avaient bénéficié dans lecadre du social, d'un chalet, les autres le seront incessamment, «puisqu'on vaproposer deux variantes aux occupants, ajoute notre interlocuteur si la listecomme sinistrés est approuvée, ils bénéficieront, après le dépôt d'un dossier,de l'aide de l'Etat, sinon, ils seront basculés sur les listes pour le prochainplan de renouveau rural d'aide à l'habitat rural. Quant aux membres du comitéde la cité en question, très en colère, ils déclarent «c'est une injustice, lesautorités nous ont marginalisés, bien sûr, ce ne sont pas leurs enfants quisont malades, et qui grelottent de froid sinon ils auraient trouvé unesolution». Les dernières chutes de pluie ont rendu le site impraticable, maisencore très dangereux du fait que les bâtisses sont construites à flanc demontagne et l'eau qui ruisselle, traverse ces dernières. En plus il n'existepas de réseau pour les eaux usées et pour les besoins les plus naturels, cesont des fossés creusés par les habitants, loin des regards indiscrets». Enfin, des sources sûres avancent que les services de la wilayaviennent de saisir l'ensemble des élus des 32 communes pour établir les listesdes occupants de lieux jugés insalubres ou plus exactement, la situation desbidonvilles à travers Boumerdès afin de mieux cerner les demandeurs d'unlogement social. Entre temps, les années passent et se ressemblent pour leshabitants du bidonville de la cité «l'Afrique».
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)