Procès du séisme de Boumerdès Des peines de 2 ans de prison et 10 acquittements

Le verdict est tombé hier dans le procès du séisme de Boumerdès. Le tribunal correctionnel de Boumerdès a rendu son verdict, intervenant une semaine après la clôture d?une série de séances de jugement ayant duré 13 jours: 27 condamnations à des peines de deux ans de prison assorties d?une amende de 50.000 DA, une peine (par contumace) à trois ans de prison assortie d?une amende, et dix acquittements. Cette annonce n?a pas manqué de provoquer de vives réactions parmi certains accusés. Parmi les accusés condamnés à deux ans de prison, quatorze entrepreneurs, six responsables de bureaux d?études, trois cadres du CTC, deux cadres et chef service de l?OPGI. Un autre cadre du CTC, Harani Abdelkader, a été condamné à 3 ans de prison et 50.000 DA d?amende par contumace.Le tribunal a acquitté 10 autres accusés, dont les directeurs généraux de l?Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) et de l?Entreprise de promotion du logement familial (EPLF) de Boumerdès et des promoteurs immobiliers. Un avocat a souligné, dans des déclarations à la presse, que «le verdict n?est pas définitif et que nous avons encore un espoir pour les clients condamnés». Pour rappel, ce procès, dont la première séance prévue le 26 juin avait été reportée au 11 juillet, s?est poursuivi pendant 15 jours consécutifs par l?audition d?experts en sismologie et dans l?acte de bâtir ainsi que des témoins qui se sont succédé à la barre. Le procureur de la République avait requis une peine de réclusion de trois ans et une amende de 100.000 DA à l?encontre de 33 accusés, et lancé un mandat d?arrêt international à l?encontre du prévenu en fuite, Harani Abdelkader, assorti d?une amende de 100.000 DA, rappelle-t-on.Dans cette même affaire, le procureur de la République avait requis une peine de deux ans de prison ferme assortie d?une amende de 100.000 DA à l?encontre de deux autres accusés et innocenté trois autres prévenus.Le séisme du 21 mai 2003 a occasionné, au niveau de la seule wilaya de Boumerdès, 1.391 morts et 3.444 blessés, et endommagé 82.581 habitations, dont 9.467 complètement effondrées, en plus des dégâts au niveau de 890 structures publiques. La section des investigations du Commandement de la Gendarmerie nationale de Boumerdès a mené une enquête sur cette affaire, sur la base d?une plainte déposée, en août 2003, par le ministre de l?Habitat et de l?Urbanisme, indique-t-on.