«Pour un fonds spécial de reconstruction de Boumerdès»

Le rassemblement animé par A. Bélaïd du Front de l'avenir, qui a eu lieu à la maison de jeunes Sennani-Saïd à Boumerdès, a permis de faire connaître ce nouveau parti, issu de «l'infiteh», selon l'expression employée par son président.
Dans son discours, il a expliqué les raisons qui ont poussé des militants d'organisations, d'associations et de partis, à opter pour ce front «afin de combler le vide politique». L'objectif déclaré est de profiter des législatives pour faire connaître le parti dont les principes novembristes, «galvaudés mais jamais appliqués», constituent le fondement. L'orateur a résumé les atouts de la wilaya de Boumerdès qu'il a eu à visiter à plusieurs reprises. Il citera son caractère cosmopolite de ville du savoir et de la science mais avec une stagnation durant ces dernières années. Il rappellera sa vocation touristique mais sans investissement notable. Il relèvera aussi sa configuration agricole qui a souffert du terrorisme ayant entraîné un exode massif. Il en a déduit que «seul un fonds spécial de reconstruction» lui permettra de rattraper le retard. Il lancera un appel pour un large débat autour de cette question et autour des grandes questions du pays. Il abordera les questions nationales en précisant que le Parlement ne résoudra pas les problèmes : «C'est le travail du gouvernement que l'Assemblée nationale a pour rôle de contrôler et d'être également une force de propositions de lois dans l'intérêt de la nation», clamera-t-il. Il lancera à l'assistance qu'il faut «d'abord renforcer le parti pour qu'il soit de l'avenir. Vos voix viendront après des convictions». Les problèmes de la jeunesse qu'il nommera «la grande détresse» sont pour lui synonymes de grande peur pour l'avenir. C'est pourquoi, il plaidera pour une mobilisation autour de la dignité de la jeunesse dont la signification est la réalisation de l'objectif «d'un emploi et un logement pour chaque jeune». Afin d'arriver à ce but, il préconise de développer l'agriculture et l'industrie de transformation, et de booster le tourisme, créateur d'emplois. Il faut, selon lui, lever l'écueil de la mauvaise gestion et de la rente pétrolière. Enfin, Abdelaziz Bélaïd s'élèvera contre l'hémorragie financière et la corruption en appelant à la moralisation de la vie publique et politique.