Boumerdes - A la une

Pétrole: La baisse du prix du baril est «conjoncturelle»


La chute du prix du baril de pétrole, enregistrée ces derniers jours, inquiète certains observateurs, alors que d'autres restent optimistes quant au redressement du marché à court terme.

C'est le cas du Professeur Boujemaa Hamada, doyen de la Faculté des hydrocarbures et de la chimie à l'Université de Boumerdès, qui a soutenu que les estimations actuelles indiquent que la baisse enregistrée des prix du pétrole au cours du week-end dernier à 59,30 dollars le baril est une situation temporaire et circonstancielle, notant que cette baisse reste largement convenable pour l'Algérie, qui a adopté la Loi de finances, pour l'année en cours, sur la base d'un prix de référence du baril estimé à 60 dollars, et réalisé un taux de croissance atteignant 4,2 %. Lors de son intervention, hier dimanche, à l'émission «L'invité du matin» sur la première chaîne de la radio algérienne, le doyen de la Faculté des hydrocarbures a expliqué qu'il est naturel qu'il y ait des répercussions sur l'économie nationale en cas de baisse des prix, compte tenu de la dépendance de l'Algérie à l'égard des revenus d'exportation du pétrole pour financer les projets stratégiques et le programme de relance économique. Contrairement à certaines attentes pessimistes, M. Hamada a rassuré qu' « il n'y a pas de crainte pour les prix du pétrole, car toutes les estimations indiquent qu'ils sont susceptibles d'augmenter au début du troisième trimestre de cette année, et pourraient se stabiliser dans la fourchette de 80 dollars le baril ou plus tard, avant la fin de 2025, en raison de l'augmentation attendue de la croissance économique, de la demande mondiale croissante de pétrole, du rapprochement russo-américain et de la volonté de la Chine et des États-Unis d'Amérique de mettre fin à la guerre commerciale actuelle.» L'intervenant a attribué les raisons de la fluctuation des prix à ce stade aux tensions géopolitiques complexes d'ordre politique et économique, liées principalement aux décisions prises par le président américain Donald Trump depuis son retour au pouvoir en janvier dernier, coïncidant avec la baisse de la demande mondiale, et les changements auxquels nous assistons dans la nature des projets d'investissement dans le secteur de l'Energie.

L'invité de la radio a salué la décision des pays de l'OPEP d'augmenter progressivement les quotas de production des pays membres, à partir de juin prochain, d'environ 411.000 barils par jour, afin de faire pression sur les pays non membres de l'OPEP pour qu'ils ajustent leurs quotas de production, notant que la hausse des prix pousse à augmenter les investissements dans les champs pétroliers en termes d'exploration et d'exploitation. Il a expliqué que l'Algérie a obtenu une augmentation du quota de production de 9.000 barils par jour à partir de juin, et qu'elle est en mesure de pomper cette augmentation confortablement, compte tenu du potentiel de production que possède Sonatrach, grâce aux investissements réalisés, ainsi que du partenariat existant avec certaines entreprises internationales, et des grandes opportunités qu'elle offre dans le domaine de la technologie moderne, ainsi que de l'expertise et de l'expérience acquises. L'intervenant a estimé que «malgré la quantité modeste en surface, elle reflète une stratégie claire de Sonatrach, dont les traits les plus marquants sont le renforcement de sa présence sur la scène pétrolière internationale, la mise en valeur de ses ressources pétrolières à l'échelle mondiale, et le maintien d'une position importante pour l'Algérie au sein des institutions pétrolières internationales, d'autant plus qu'elle fait partie des pays qui respectent strictement ses quotas de production, ce qui renforce ses capacités de négociation et sa crédibilité.


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