Boumerdès - A la une

"Le diabète est une pathologie qui touche tous les organes"



Rencontré en marge de la journée scientifique organisée dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale du diabète à Boumerdès, le professeur Mohamed Benabadji rappelle, dans ce bref entretien, que cette pathologie doit être prise en charge précocement par, notamment, la mise en branle d'une politique de sensibilisation et de prévention qui consiste à organiser des campagnes régulières au profit des populations.Liberté : Pensez-vous que les malades sont assez sensibilisés sur cette interaction entre le rein et le diabète '
Pr Mohamed Benabadji : Je suis régulièrement invité par l'Association des diabétiques de Boumerdès pour apporter ma modeste contribution à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale du diabète. Ma communication a porté sur le rein et le diabète. Mon objectif, en ma qualité de néphrologue, est de faire en sorte qu'il y ait une sensibilisation des citoyens d'une manière générale et des diabétiques plus particulièrement sur le volet régime alimentaire.
Nous recevons tardivement les malades à l'hôpital, et généralement la fonction rénale est très altérée. Nous souhaitons que cette pathologie qu'est le diabète soit prise en charge précocement, par notamment la mise en branle d'une politique de sensibilisation et de prévention qui consiste à organiser des campagnes régulières au profit des populations.
Pourquoi considère-t-on le diabète comme un facteur aggravant en cas de contamination par la Covid '
Le diabète est une pathologie qui touche tous les organes, donc le facteur risque se multiplie. Le sujet diabétique est une personne diminuée, alors, dès que le virus de la Covid-19 trouve une maladie déjà installée, les conséquences sont, dans la plupart des cas, très fâcheuses et, généralement, cela se termine très mal pour le malade.
Comprenez que les gens doivent se prendre en charge sérieusement. On reçoit souvent à l'hôpital des malades atteints de Covid avec une insuffisance rénale qui fait que dès le départ, c'est un mauvais pronostic. Pour cette raison, j'appelle les citoyens à être plus vigilants, à prendre en compte les mesures barrières et à se prémunir, car le diabète et la Covid ne se conjuguent pas du tout ensemble.
Les citoyens, surtout les sujets jeunes, sont réticents à la vaccination. Comment expliquez-vous cela '
Moi, je pense sincèrement que pour ce qui est de la vaccination, il ne faut même pas aborder la question. Je vais vous en donner la raison : les vaccins ont, de tout temps, réglé et stoppé toutes les pandémies à travers le monde entier, cela d'une part.
D'autre part, j'estime que le citoyen qui s'est fait vacciner a fait preuve de citoyenneté. Moi, personnellement et en tant que soignant, je me suis fait vacciner dès la première semaine du début de la campagne. Je suis, en tant que soignant d'abord et en tant que citoyen, en total désaccord avec ces réticences au vaccin qui n'ont pas lieu d'être, pour la simple raison que le vaccin protège, car c'est là sa fonction.
Il diminue les facteurs de risques qui peuvent en découler en cas de contamination, que ce soit pour les sujets jeunes ou moins jeunes. Je saisis cette occasion pour demander expressément aux Algériens de ne pas réfléchir, d'aller vers les centres de vaccination pour se faire vacciner, de ne pas laisser libre cours aux rumeurs et de ne pas écouter ceux qui les propagent.
Ce que je trouve, en revanche, anormal, c'est de discuter de l'intérêt de la vaccination, surtout que la Covid n'a pas un traitement spécifique, donc la prévention constitue le passage obligé, ce qui veut dire tout simplement qu'il faut aller rapidement se faire vacciner.

Entretien réalisé par : AZIZ BOUCEBHA
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