Boumerdès - A la une

La forte opposition des commerçants




Le transfert prévu dans deux ans au maximum du marché de gros des produits alimentaires de Semmar, dans la commune de Gué-de-Constantine, dans la capitale, à El-Kharrouba, dans la wilaya de Boumerdès, n'est pas du goût de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA).M. Kebci - Alger (Le Soir) - C'est en tout cas ce qu'a clairement signifié le secrétaire général de cette union professionnelle qui regroupe nombre de fédérations relevant de moult activités professionnelles. Hazab Ben Chahra a, en effet, mis à profit, hier mardi, une rencontre au niveau de la commission des affaires du développement, de l'industrie, du commerce et de la planification, pour affirmer ne pas comprendre la décision prise de transférer ce marché de gros d'Alger vers la wilaya limitrophe de Boumerdès. Expliquant ce refus, le premier responsable de l'UGCAA a déclaré avoir sollicité et obtenu auprès de la commune de Birtouta, un terrain d'une superficie de 42 hectares pour y édifier un nouveau marché de gros. Un bureau d'études a été même approché pour l'étude de faisabilité de ce projet qui a l'avantage d'être à proximité de la seconde rocade sud de la capitale et de l'autoroute Est-Ouest.
Une structure qui aura à accueillir, a-t-il ajouté, plus que les 850 commerçants et pas 351 commerçants comme annoncé officiellement qui exercent actuellement au niveau du marché de gros de Semmar, qui constitue un véritable «point noir» pour la capitale. Benchahra avoue, par ailleurs, ne pas comprendre le refus déguisé de la tutelle au motif que ledit terrain obtenu auprès des autorités locales de la commune de Birtouta présentait l'inconvénient d'être traversé par divers réseaux, notamment celui électrique. Une simple «argutie», selon le secrétaire général de l'UGCAA qui précise que les commerçants exerçant à Semmar étaient disposés à financer le déplacement desdits réseaux. Pour lui, le marché de gros prévu à Kharrouba, en projet depuis des années, ne sera à même d'accueillir tous les commerçants exerçant à Semmar.
Pour rappel, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations avait fait part, le 15 octobre dernier au Conseil de la Nation, d'une étude réalisée pour transférer ce marché de gros sis dans la commune de Gué-de-Constantine vers la commune de Kharrouba, dans la wilaya de Boumerdès et ce, au plus tard dans «une ou deux années».
Le marché de Semmar compte, selon Kamal Rezzig, 395 locaux commerciaux (5 locaux pour l'importation, 271 commerces de gros, 77 commerces de détail et 6 entrepôts), alors que celui projeté à El-Kharrouba compte 549 locaux et est supervisé par la société de réalisation et de gestion des marchés de gros Magros.
Sur un autre plan, les intervenants lors de ce conclave ont réclamé un certain nombre de mesures à même de redynamiser l'activité commerciale durement affectée par la crise sanitaire induite par la pandémie de la Covid-19. Dont notamment la revue du système fiscal avec comme mesure urgente, selon l'un d'eux, l'effacement des pénalités de retard accusées dans le paiement des impôts qui ont pris à la gorge nombre de commerçants qui seraient également nombreux à mettre la clé sous le paillasson.
Pour la réouverture des salles des fêtes
S'exprimant, par ailleurs, en marge de cette réunion, le secrétaire général de l'Union générale des commerçants et artisans algériens dit ne pas comprendre la mesure de fermeture qui touche encore les gérants des salles des fêtes. «Nous avons rouvert les mosquées, les stades et bien d'autres espaces et pas les salles des fêtes, alors que les fêtes s'organisent dans des endroits inappropriés. Je pense que nous sommes en train de créer une crise économique», déclare Benchahra, pour qui «nous devons vivre avec la Covid avec un protocole sanitaire adapté à chaque activité».
Le secrétaire général de l'UGCAA a également évoqué la flambée des prix des produits de large consommation. Pour lui, cette situation est due au fait que «la tutelle n'a pas voulu nous écouter, ces derniers temps, d'où la situation présente que l'on pouvait éviter s'il n'y avait pas ces décisions individuelles prises par la tutelle».
M. K.

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