Inscription universitaire à Boumerdès

Dans le monde de l'enseignement, il est désormais inutile d'étudier, réviser et faire l'effort de préparer pour décrocher son baccalauréat. Qu'il soit moyen ou avec brio, ce titre prestigieux rend parfois la vie pour ses titulaires infernale, voire insupportable.
C'est le cas en effet, de plusieurs garçons et filles, expédiés à l'université de Boumerdès pour des études supérieures et qui voient leurs projets et plans de vie basés sur la nouvelle attestations se dissiper. C'est dans une atmosphère pleine de tension que s'est effectuée l'opération d'inscription finale des nouveaux bacheliers qui a pris fin lundi dernier. Si les affaires vont bien pour les élèves scolarisés qui ont arraché leurs visas pour l'université, ce n'est pas le cas pour les candidats libres. Ces derniers fréquentant l'université M'hamad-Boughera de Boumerdès depuis des jours afin de boucler leur mission sont restés toujours suspendus. Ainsi, des dizaines d'étudiants venus de plusieurs wilayas comme Béjaïa, Alger, Bouira et Chlef ont été déterminés de rentrer chez eux sans avoir accompli la procédure des inscriptions universitaires qualifiées de «cauchemardesques» par certains, une situation «particulière que connaît seulement la wilaya de Boumerdès que même des anciens étudiants et avocats n'ont pas trouvé de justification. «C'est vraiment scandaleux, l'administration de cette université nous a mis les bâtons dans les roues, en se justifiant de quelques règlements administratifs, nous interdisant de gagner notre place à la faculté», nous a déclaré Y.B un diplômé concerné par l'affaire. «Vous voulez que j'attends cinq ans pour faire de nouvelles études...donc j'aurai mon diplôme à l'âge de 40 ans !» dira un autre licencié, en chômage. Les intervenants ont été unanimes de confirmer que cette «injuste» démarche ne s'applique qu'au niveau de cette wilaya, en affirmant que leurs amis de même statut, affectés vers les autre localités ont pu procéder à leur inscription le plus normalement du monde, « j'ai un ami à Bab Ezzouar et il fait deux études en parallèle, alors que moi et en décrochant mon Bac avec mention, on me prive de mon droit...S'il y a une loi elle doit être appliquée à tout le monde, non '!», dira Amel avec colère. D'un autre côté, des étudiants nous ont informé que les raisons de cette nouvelle procédure revient au «manque de postes pédagogiques au sein de ladite université» pour contenir tous les lauréats, « est-ce que ces carence seront comblées à notre détriment, j'ai sacrifié une année et payé les frais d'inscription et déposé le fatiguant dossier pour me mettre à la quarantaine...C'est de la mascarade», s'interroge Kamel. Précisions du ministère Pour le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui se trouve sous l'intérim du MJS, Hachemi Djiar en l'occurrence, une affirmation nous a été donnée par la cellule de communication et une note par écrit contenant une circulaire datant depuis 1977 a été aussi donnée. Texte de la note : - L'article de l'arrêté 711 du 3 novembre 2011 stipule que «l' étudiant titulaire de plusieurs baccalauréats ne peut bénéficier que d'une seule inscription universitaire au niveau national» - la circulaire n°222 du 21 juillet 1977 stipule que «tout étudiant détenteur d'un diplôme de graduation ne peut s'inscrire en vue de préparer un autre diplôme de graduation avant l'expiration d'un délai minimum de cinq années». Le nouveau bac à quoi ça sert' Dans ce balancement, les futurs universitaires ne veulent plus laisser les affaires au hasard et se posent la question sur le sort des nouveaux bacheliers. Ils revendiquent une solution compromise de la part des responsables du secteur. «On a eu le bac et nous voulons être récompensés et tout autre sort, serait de l'injustice», déplorent des bacheliers. Rappelons que les inscriptions seront ouvertes à nouveau au mois de septembre prochain.