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Elections locales à Boumerdès: La collecte des signatures, un véritable casse-tête


Elections locales à Boumerdès: La collecte des signatures, un véritable casse-tête
Le casse-tête de la confection des listes électorales dans la wilaya de Boumerdès se pose à chaque élection locale. Depuis le lancement de l'opération de collecte des signatures, rares sont les formations politiques qui ont convaincu les citoyens de remplir les fiches de signature.
Pour ne pas citer de partis politiques, certains ont opté pour la collecte de signatures en contrepartie d'argent alors que d'autres ont recruté des jeunes qui sillonnent tous les coins et recoins des villes pour arriver à collecter le maximum de signatures avant la date butoir. «J'ai fait plusieurs localités pour collecter des signatures au profit d'un parti qui ne m'a toujours pas payé», nous dira un jeune de Bordj Ménaïel qui a accepté cette tâche, histoire d'empocher un peu d'argent. Le constat est amer ; notre interlocuteur précise que «la plupart des gens que j'ai rencontrés pour les signatures ne s'intéressent guère à la politique». «Encore, ajoute-t-il, ils ne font plus confiance aux politicards qui viennent juste pour occuper des postes de responsabilité et partir une fois le mandat achevé».
La collecte des signatures se pose avec acuité pour les indépendants et les formations politiques jeunes qui tentent de se frayer une place parmi les grosses pointures, notamment le FLN et le RND. Mais cela ne veut pas dire que ces formations ne rencontrent pas de difficultés.
Au contraire, ces formations vivent un chamboulement en raison des luttes qui menacent leur cohésion et les intérêts de certains à s'accrocher aux postes qu'ils occupent. Au RND, les anciens dinosaures reviennent et veulent accaparer le terrain alors qu'ils ont occupé des responsabilités auparavant et ont démontré leurs limites dans la prise en charge des problèmes de citoyens. Ces luttes sont visibles notamment en ce qui concerne les préparatifs des élections APW où des candidats espèrent faire une carrière politique et briguer un mandat sénatorial. Chez le plus vieux parti, le FLN, les contestations de listes ont fait que sur les 32 localités, seule une dizaine compte l'établissement de listes électorales homogènes. Par contre, au plus vieux parti de l'opposition, le FFS, plusieurs démissions ont eu lieu au niveau des sections locales où des militants ont intégré d'autres formations politiques. «Le parti vit une crise intenable en raison des mêmes dinosaures qui reviennent à chaque élection.
Ils ne veulent pas de sang nouveau et veulent s'éterniser», nous dira un militant qui a intégré le parti El Moustakbel, où il espère passer à un autre niveau en se présentant tête de liste APC. «Khaled Mokrani qui a brigué plusieurs mandats APW tente de revenir et a réussi à regrouper autour de lui une vingtaine de sections», ajoute notre interlocuteur qui dresse un bilan politique mitigé du FFS au niveau local tout en affirmant que le parti vit une crise de militants. Par ailleurs, du côté de la population, la confusion est totale et la perte de confiance ne fait qu'accentuer le fossé entre elle et les partis politiques qui refont surface à chaque élection.
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