Boumerdès, soirées de ramadan Le transport fait défaut

Lacune - Faute de transport, les habitants de la périphérie de Boumerdès peinent à rejoindre le chef-lieu de la wilaya, une fois le jeûne rompu.
Si la plupart des dessertes entre le chef-lieu de la wilaya de Boumerdès et ses communes limitrophes directes, sont assurées durant la journée, une fois le jeûne rompu, c'est à un véritable calvaire que font face les habitants de ces localités. Le transport de voyageurs est en effet inexistant la nuit.
Les habitants de Zemmouri, de Ben Younes et de Cap Djinet ont «à maintes reprises interpellé les services concernés», en «vain». «Rien n'a été fait», ont-ils affirmé unanimement. «Pour nous, les non-véhiculés, nous sommes condamnés à attendre le s'hour dans un café.
Faute de transport, nous ne pouvons effectuer un déplacement dans la ville de Boumerdès, sans recourir aux clandestins qui nous proposent leurs services à 500 DA la course», a déploré Hamid, rencontré dans un café non loin du siège de la sûreté urbaine de Zemmouri.
Attablé à ses côtés, Younes n'a pas mâché ses mots à l'encontre de la direction des transports de la wilaya. Selon lui, «un plan spécial ramadan devant être mis en place dès les premiers jours de ce mois».
Afin d'apporter quelques réponses à tous ces questionnements, nous nous sommes rapprochés de la direction en question. Rencontré sur place, un cadre, sous le couvert de l'anonymat, a souligné d'emblée que «les choses ne sont pas aussi simples qu'elles paraissent». Plus explicite, il a assuré qu'il n'était pas facile d'engager des transporteurs la nuit sachant que la situation sécuritaire est encore au rouge sur certains axes. «Il est évident que le rôle de notre direction est celui de gérer tout ce qui a trait au transport, cependant, il n'est pas question de mettre la vie des personnes en danger», a-t-il dit.
Et c'est la même cause évoquée de part des transporteurs interrogés dans ce sens. «Zemmouri-Boumerdès est un axe qui n'est pas encore complètement sécurisé. Il est vrai que les services de sécurité sont omniprésents sur cet axe, mais on ne sait pas d'où peut surgir le danger. Afin d'éviter toute mauvaise surprise, on préfère ne pas s'aventurer», a indiqué Adel.
Du côté de l'Entreprise de transport urbain de Boumerdès (ETUSB), il était question, selon une source proche de l'entreprisse, d'un plan spécial ramadan, mais qui a été abandonné pour les mêmes raisons «sécuritaires».
En attendant que les choses s'améliorent, les habitants de ces localités peuvent prendre leur mal en patience. Des petites randonnées dans leur quartier restent pour l'heure le meilleur remède à leur isolement.