Le chef de l'exécutif de la wilaya de
Boumerdès, Mr Brahim Merad, a fait part la semaine dernière, lors de la tenue
du conseil de wilaya, de sa grande inquiétude vis-à-vis de la dégradation de
l'hygiène au sein des immeubles de certaines cités et notamment lorsqu'il s'agit
des vides sanitaires, autrement dit les caves.
«Sommes-nous conscients du danger qui
menace tout un chacun en cas de déclenchement d'une MTH à cause des eaux usées
stagnantes au fond des vides sanitaires d'un grand nombre de quartier de la
wilaya de Boumerdès ? A-t-il martelé à l'adresse des responsables et des élus
de la wilaya. Diapos à l'appui, une représentante du module «hygiène et
environnement», du cabinet du wali, a exposé à l'assistance, la détérioration
de la situation dans les caves de quelques cités populaires du chef-lieu de la
wilaya, à l'image de la cité Frantz Fanon «ex-800 Logts», celle des 351 Lgts,
Ibn Khaldoun et Kanakaz. Une situation qui démontre clairement des lieux où
s'ammoncèlennt des tas d'ordures et d'objets hétéroclites baignant dans des
mares d'eaux usées nauséabondes, le tout, offrant un spectacle dépassant tout
entendement. Toutefois, le clou de tout cela n'est autre que cet état de fait
déplorable que l'on retrouve dans un bâtiment flambant neuf réceptionné et non
encore attribué à ces bénéficiaires de l'AADL à Tidjelabine. A ce stade, le
wali, tout étonné, a demandé des explications à ce sujet, en s'interrogeant
comment est-on arrivé à cette situation avant même la livraison des logements à
leurs bénéficiaires ? Néanmoins, la confrontation des thèses de la
représentante de la commission de la wilaya et le directeur de l'AADL de
Boumerdès en particulier sur l'origine de la présence des eaux stagnantes n'a
pas apporté de réponses convaincantes de la part du responsable de l'AADL, ce
qui laisse supposer que les défauts sont au niveau de la construction en
elle-même comme l'a supposé le wali dans son intervention. Pour sa part, le
directeur de l'OPGI a mis en garde contre les eaux usées qui sont très
agressives du fait de leur action corrosive qui attaque les fondations des
bâtisses pouvant à la longue provoquer la déstabilisation des structures de
tout bâtiment. Et, comme nous nous trouvons dans une zone très sismique, on imagine
bien le scénario dramatique après un tremblement de terre. Par ailleurs, après
avoir fait le tour de la question des vides sanitaires qui semble très
préoccupante en cette période favorable au déclenchement des MTH, Mr Brahim
Merad a mis en alerte l'ensemble des responsables de la wilaya et des élus
locaux pour mettre fin à ce genre de laisser-aller avant de demander à chacun
de respecter ses engagements quel qu'il soit en associant la société civile
dans le plan d'action dans l'opération de nettoyage des vides sanitaires.
Dans ce cadre, le wali a donné des
instructions fermes pour que tous les moyens matériels soient mis en oeuvre en
chargeant le secrétaire général de la wilaya de piloter cette campagne en
qualité de président du comité des MTH. Enfin, il ne faut pas oublier que le
manque de civisme des citoyens est en grande partie lié à ce genre de situation
intolérable et qui peut avoir des conséquences incalculables sur le plan de la
santé publique et de l'économie nationale.
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Posté par : sofiane
Ecrit par : K R
Source : www.lequotidien-oran.com