Une initiative noble et profondément humaine fait parler d’elle depuis quelques jours à Bordj Menaïel, à l’est de Boumerdès. Un bienfaiteur, opérateur économique bien connu dans la région, s’est engagé à construire une maison d’accueil pour enfants assistés d’une capacité de 100 places. Un projet d’envergure, généreusement financé et même appuyé par le don d’un terrain privé.
La pose de la première pierre de ce projet a eu lieu jeudi, en présence de la wali Fouzia Naâma, qui a salué cet acte de solidarité. Elle a souligné «l’importance de ce projet dans l’amélioration des conditions d’accueil et de prise en charge des enfants orphelins et abandonnés », tout en appelant à multiplier de tels élans de bienveillance.
Le projet devra être achevé dans un délai de 18 mois. Il comprendra 5 blocs fonctionnels, 12 logements, des espaces de vie, d’apprentissage et de loisirs, indispensables à l’équilibre psycho-affectif des enfants, a-t-on expliqué.
Ce sera la deuxième structure spécialisée de la wilaya, après la pouponnière du chef-lieu, déjà dotée de moyens humains et matériels permettant une bonne prise en charge de cette population vulnérable.
Les pouvoirs publics déploient de grands efforts pour protéger cette frange et permettre son intégration dans la société.
La prise en charge se fait à travers des placements dans les foyers pour enfants assistés (FEA) ou la «kafala», qui permet à des familles d’accueillir légalement un enfant abandonné dans leur foyer.
Certaines statistiques font état de 3.000 à 3.200 enfants qui sont abandonnés chaque année, souvent à la naissance.
L’Etat gère actuellement une quarantaine de FEA répartis dans 26 wilayas, avec une capacité d’accueil de plus de 2.800 places.
«Malgré la capacité importante des structures, le taux d’occupation reste inférieur à 70%, signe que la kafala et les placements familiaux sont de plus en plus encouragés, car ils permettent une socialisation plus naturelle et affectivement stable de l’enfant», explique Abla Rouag-Djenidi, professeur à l’université de Constantine dans une publication sur ce sujet.
L’acte du bienfaiteur de Bordj Menaïel rappelle que la protection de l’enfance est l’affaire de tous. Si l’État fournit le cadre et les moyens nécessaires, la solidarité citoyenne, les dons et l’engagement des acteurs économiques sont tout aussi essentiels pour offrir à chaque enfant une chance réelle de grandir dignement.
Ramdane Kebbabi
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Ramdane Kebbabi
Source : elwatan-dz.com du mardi 29 Juillet 2025