Bouira - Omar Mamache

Omar Mamache (chanteur)



Omar Mamache (chanteur)
Omar Mamache a un destin d'artiste, bien sûr toutes proportions gardées, qui ressemble à celui de la star mondiale de la chanson Julio Iglesias. Pourquoi ?
Pour la simple raison qu'ils sont tous deux chanteurs et qu'ils ont été tous les deux, un temps... gardiens de but.

Gardien de but et chanteur comme Julio
L'Espagnol au Réal Madrid, grand club de chez lui, Mamache à la JSK, grand club de chez nous. Ce natif de Bouira a en effet intégré l'équipe des juniors du club de Tizi Ouzou sous la houlette de Mouloud Iboud. «Je n'ai pas fait une saison entière à la JSK, juste quelques mois d'essai. Je n'ai pas eu la chance d'aller jusqu'au bout pour des raisons personnelles. Mais c'est vrai que cela m'avait tenté un moment à l'époque. Comme je suis kabyle, cela aurait honoré toute ma famille. Mais le destin a voulu que je finisse dans la chanson», dit-il, sans le moindre regret. Et pour cause, Mamache est aujourd'hui un des chanteurs les plus sollicités dans les mariages et les soirées algéroises. Artiste de charme par excellence, ce crooner à la voix fluide et porteuse se rappelle du village natal de sa mère coin par coin.

«Je connais la région comme ma poche»
«J'ai passé beaucoup de mes vacances d'enfance et d'adolescence à Ath Yanni. Je connais la région comme ma poche. Je crois qu'après le ventre de ma mère, c'est l'endroit où je me sens le mieux au monde», confie-t-il. «Il y fait toujours bon vivre. L'ambiance des fêtes au village d'Ath Lahcène, Ath Larva ou dans la zaouia de l'hadj Belkacem et Verkmouche est tout simplement incomparable. Je me rappelle de ces moments comme si cela datait d'hier, pour reprendre l'expression connue de Mouloud Feraoun», dit avec une pointe d'humour et de nostalgie affichée sans retenue, celui qui dansait lorsqu'il était encore ado sur les chansons des grands artistes locaux ou autres qui allaient se produire à Beni Yenni.

«Le plus emballant de tous, c'est Moumha»
«Je me rappelle de grands artistes qui venaient enflammer le village de rythmes bien de chez nous. Il y avait Idir, Aït Menguellat, le regretté Matoub Lounès, Takfarinas et bien d'autres encore. Mais les plus emballants de tous sont Idhebalen, à leur tête le défunt Moumha qui reste une légende dans la région. Ath Yanni est une partie intégrante de ma vie. J'y retournerai toujours avec un grand plaisir. D'ailleurs, au moment où je vous parle, ma femme est en compagnie de ma mère à Ath Lahcène. Malheureusement, je ne peux pas y aller aussi souvent qu'avant par manque de temps. Mais je me fais un devoir d'y aller au moins une fois par an. Ce qui est très peu pour quelqu'un qui y allait une dizaine de fois dans l'année.»

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