
Alors que le mois du patrimoine est clôturé, les responsables de la culture à Bouira ont pu sauver l’événement en organisant les troisièmes Journées nationales du patrimoine culturel avec la collaboration de l’association Histoire et archéologie de Bouira. La rencontre a eu lieu à la maison de la culture Ali-Zamoum de Bouira, en présence de nombreux professionnels venus de différentes universités du pays. Les thèmes débattus sont inhérents au passé historique et des monuments de la région de Bouira dont les intitulés «La ville de Hamza et l’époque ottomane» et «La ville islamique en Algérie», des sites patrimoniaux qui devaient être réhabilités depuis des années pour les exploiter dans le développement du tourisme culturel à travers la région.L’occasion a aussi permis aux pouvoirs publics de mettre en avant les chiffres et les efforts consentis dans le domaine de la restauration et la protection des sites archéologiques. En effet, la restauration des sites historiques existant sur le territoire de la wilaya de Bouira avait
nécessité, en 2007, une enveloppe financière de 41 milliards de centimes pour effectuer les travaux nécessaires au réaménagement des vestiges archéologiques et historiques laissés à l’abandon depuis plusieurs années. En effet, cette opération concerne la région de Sour El Ghozlane située au sud du chef-lieu de wilaya, où de nombreux vestiges romains, témoignant du passé ancestral de la localité, subsistent encore tels que les Quatre Portes, la Grande Muraille et le théâtre antique de la cité Auzia, actuelle Sour El Ghozlane. Une cité sur laquelle les Français ont construit plusieurs édifices durant l’occupation, puis il y a eu les réalisations effectuées depuis l’indépendance, l’intérêt de l’implantation des infrastructures ayant été privilégié au détriment de celui de la sauvegarde du patrimoine archéologique. Par ailleurs, les participants ont mis l’accent sur la valeur économique de certains sites patrimoniaux, notamment ceux abritant plusieurs vestiges, tels que des ruines romaines, des édifices et des restes d’inscriptions latines et des gravures, qui sont situés dans les localités de Bordj Okhris, El-Hakimia et Hadjra Zerga. Certains de ces sites, à l’image du tombeau de Takfarinas à El-Hakimia et d’autres constituent un trésor pour la promotion et la réhabilitation du tourisme dans la région. Au niveau du chef-lieu de wilaya, le Fort turc de Draâ El Bordj, qui a été récupéré et classé comme patrimoine national par le secteur de la culture, fera aussi l’objet de travaux de réfection et de réaménagement. Le montant alloué à ce projet est de 3,39 millions de dinars et les travaux ne sont pas encore achevés en raison de la complexité de l’opération, affirment les responsables. En outre, dans les communes de Sour El Ghozlane et d’El Hakimia, deux cités antiques renfermant des monuments d’une valeur importante, situés en intra-muros de Sour
El Ghozlane, ont bénéficié dans le cadre du programme des Hauts-Plateaux d’un budget de plus de 3 millions de dinars pour la réhabilitation de la muraille d’Auzia de 3 kilomètres linéaires et ses trois portes (porte de Sétif, porte de Boussaâda et porte d’Alger) datant de l’époque coloniale, classées patrimoine national depuis 2006.
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Posté par : infoalgerie
Ecrit par : Nacer Haniche
Source : www.latribune-online.com