Bouira - Ski et sports de montagne

Exploration de spéléologie de Anou Ifliss / Djurdjura



Expédition de spéléologie à Anou Ifliss
Du 21 au 25 octobre 2009



Départ de Constantine le 21 octobre, par train à 23h 20 du soir, en direction de Tikjda par Bouira pour participer à une expédition de spéléologie à Anou Ifliss dans le massif du Djurdjura, face sud.

En effet, Djeghim Chaouki a été invité à participer à cette mission par Belaoud Mohamed et Atia Rédha, anciens compagnons de spéléologie de notre constantinois. A été invité également Karaali Abdelouahab en tant que représentant de l'association de l'environnement « El Mebdoue » d'Ibn Ziad (Constantine), désireuse de créer une section ou un club de spéléologie et d'escalade pour l'exploration et le suivi des sites de la région de Constantine.

Ce regroupement a vu la participation également d'une équipe de Grimp 10 de la Protection civile de Bouira, composée d'un officier et de trois agents. Il y a eu également la participation de Da Ouali, vice-président de la fédération de ski et des sports de montagne ainsi que Da Aïssa, un gentil bonhomme de Timaghrasse avec son âne pour le transport et le déplacement du matériel de l'expédition, sur un site très accidenté.



Le jeudi 22 octobre dans la matinée, il y a eu la rencontre de Chaouki avec Mohamed, qui est descendu à notre rencontre du camp de base, installé dans une ancienne bâtisse du télésiège à ski, à l'abandon, au sein du parc national du Djurdjura. Ces retrouvailles ont fait l'objet d'une série de photos avec le portable de Abdelouahab pour immortaliser l'événement. Leur dernière rencontre date de 1994.

Cette journée, dans le massif du Djurdjura, était froide, pluvieuse avec des vents violents.

De cette rencontre inoubliable, nous escaladâmes un versant abrupte, pour rejoindre le camp de base. Sur le parcours, nous avons amassé des branchages et bois, en prévision d'un feu dans le lieu de regroupement.

Au camp, nous fûmes accueillis chaleureusement par Grimp 10 où ils nous aidèrent à nous installer. Face au froid et à la pluie, nous allumâmes un feu à l'aide de mon journal, acheté dans la matinée à Bouira, que j'ai feuilleté seulement, le bois récupéré sur le trajet du camp de base et la bouse de vache présente en grande quantité dans le local, qui sert d'étable pour les nombreux bovins présents dans le secteur.

Ce feu, allumé à l'intérieur de cet abri de fortune, avec de nombreuses ouvertures, nous a beaucoup perturbé par l'intense fumée, dégagée par un combustible humide.

Dans la soirée, Da Ouali et Rédha ont rejoint séparément le groupe, l'un venant d'Alger, l'autre de Béjaïa. Après le dîner, avec une soupe bien chaude, le groupe se réunit et traça le programme du séjour, sous une tente installée à l'intérieur du refuge, malmenée par des vents très violents, durant toute la nuit.

Le vendredi 23 octobre, Rédha de Béjaïa nous réveilla à 7h 15 du matin et alla nous préparer le petit déjeuner sous un petit réchaud à gaz. Puis une photo souvenir de tout le groupe avec Da Aïssa et son âne, qui allait nous quitter, après un travail bien accompli.

De cette séparation très nostalgique dans la matinée, l'expédition vers le gouffre Anou Ifliss fût lancée. Pour l'exploration de ce site, deux (2) équipes ont été constituées avec un timing précis et une complémentarité dans l'équipement du site et des relevés de données. La première équipe composée de Rédha, Chaouki et de deux (2) éléments de Grimp. Ils étaient accompagnés par le lieutenant Lounès, un autre élément de Grimp et de Abdelouahab. Au camp, Mohamed et Da Ouali s'occupait de l'entretien du camp et du repas.

Au moment de la descente dans le gouffre, Rédha et ses compagnons d'exploration rencontrèrent des difficultés de pénétration, par l'obstruction du passage, due à un éboulis. Après tant d'effort, pour enlever le bouchon qui gêne l'accès et n'ayant pu le soulever et l'enlever, l'équipe se résigna à abandonner ce dégagement.

Aussi, de suite, il fût décidé d'aller prospecter un autre gouffre, en l'occurrence Anou Acharathe Limoune, d'une profondeur de plus de 300m. Lorsque l'équipe de Rédha commença sa descente, les accompagnateurs rejoignirent le camp de base pour se reposer et reprendre des forces.

Le groupe d'expédition rentra tard, en pleine nuit, à 20h. Après le dîner et un petit repos, une présentation sur l'exploration fût donnée par l'équipe de descente comme suit : « C'est Rédha, en premier qui pénétre dans le gouffre, suivi des deux éléments de Grimp 10 et puis Chaouki en dernier. L'équipe progressa doucement et sûrement jusqu'à l'éboulis qui obstrue le puits au P 130. Devant cette nouvelle contrainte, l'équipe remonta à la salle, située à quelques mètres au dessus. Au niveau de celle-ci, Rédha et Chaoukhi, à l'aide d'un appareil à photo numérique, prirent une série de photos sur la modification de la roche par l'eau et son évolution sous d'autres formes. Après la séance de photos, ils prirent leur déjeuner et remontèrent ».

Le lendemain, samdi 24 octobre, après le petit déjeuner, il fût arrêté un programme pour la matinée et vers midi, fin de l'expédition. Aussi, deux éléments de Grimp restèrent au camp pour commencer à plier bagage et le reste des éléments participa à une escalade sur le versant Sud du Djurdjura avec des incursions dans la façade Nord sur le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou, avec des vents très violents et froids. Aussi, nous déplaçâmes sur quelques sites de gouffre tels que D1 et Anou Ifliss.



En matière de flore et faune, sur la façade Nord, le genévrier oxycèdre tapissait les rochers, par la violence des vents, qui aplatissaient cette espèce sur la paroi. Le grand Houx, sur la façade Sud, matérialisant le gouffre de Anou Ifliss, des fougères dans les cavités protégées des rochers, un chêne afarés ? sous un autre feuillu, abrité également dans une grande cavité, des lierres …et des feuillus qui seraient intéressants d'identifier pour l'enrichissement de cet écrit.

A notre arrivée également, sur ce site, il a été observé plusieurs vautours fauves, qui volaient à basse altitude, dans un ciel fortement nuageux.

Dans l'expédition, il aurait été souhaitable qu'un élément du parc national du Djurdjura ou de la Conservation des forêts fasse partie de l'équipe d'exploration pour enrichissement mutuel.



NB/ Notre reconnaissance à Si Saïd, propriétaire du café Mumus, en face de la gare SNTF de Bouira, qui nous a permis de nous reposer dans son établissement, à notre arrivée, de bonne heure le matin et lors de notre départ, en attendant le train de nuit et à son personnel pour son dévouement dans notre déplacement à Tikjda et retour sur Bouira.





Article rédigé le 30 octobre 2009 par Abdelouahab Karaali





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