Bouira - A la une

CAMPAGNE OLEICOLE À BOUIRA Plus de 8 millions de litres d'huile d'olive attendus


S'il y a un domaine dans le secteur de l'agriculture où la wilaya de Bouira a réussi un pari quantitatif et qualitatif, c'est incontestablement celui de l'oléiculture. Grâce aux efforts et aux aides de l'Etat dans les différentes formules d'aide du PNDA entamées depuis la fin des années 1990, la wilaya de Bouira, qui atteignait à peine le million de litres d'huile annuellement, est en passe de battre tous les records et de devenir pour ainsi dire leader dans ce domaine.
Yazid Yahiaoui Bouira (Le Soir) - Selon les prévisions, la DSA s'attend à une récolte record de plus de 8 100 000 litres pour cette année, où l'olivier, qui a un cycle alterné, est dans la saison pleine, c'est-à-dire la saison où la production est optimale puisque l'année dernière, l'année du repos de l'olivier comme l'appellent les oléiculteurs, la production avait atteint à peine 1,5 million de litres. Pour la présente campagne oléicole, selon un bulletin hebdomadaire de la Direction des services agricoles, au 25 décembre dernier, la récolte, qui a débuté au début du mois de décembre, a atteint les 4 986 ha sur un total de 18 906 ha, pour une quantité de 85 003 q d'olives. La quantité triturée au niveau des 200 huileries existantes est de 1 760 q qui ont donné 299 200 litres d'huile avec un rendement de 17 litres par quintal. Ce rendement est appelé à augmenter pour atteindre, vers la mi-janvier, 22 litres au quintal et parfois 24-26 litres dans certaines régions montagneuses comme Takerboust, Haïzer ou Saharidj. Notons que ces prouesses dans le domaine de l'oléiculture, dont le verger oléicole est passé de 1 000 ha à plus de 31 000 (35 000 à l'horizon 2014, selon les chiffres avancés par la DSA de Bouira) avec plus de 3 100 000 oliviers dont 1 890 000 entrés en production, sont dues à l'amélioration des conditions d'entretien et de culture de ces vergers introduites et inculquées aux paysans et aux nouveaux agriculteurs qui n'ont rien à voir avec leurs parents. Autant ceux-ci avaient une vision archaïque et rudimentaire de la chose agricole, autant ceux-là sont instruits et au fait de toutes les évolutions technologiques dans le domaine. Ceci étant, la commercialisation de ce produit du terroir reste toujours un point noir tant que n'existe pas un organisme professionnel qui puisse hisser cette filière et commercialiser à l'extérieur ce produit considéré à juste titre comme un produit pharmaceutique par excellence de par ses qualités thérapeutiques et ses multiples usages tant alimentaires et industriels que cosmétiques. Au niveau du marché local qui reste insuffisant pour la promotion de la filière oléicole, l'huile d'olive est cédée à 500 DA le litre au niveau des huileries et jusqu'à 600 DA chez les particuliers qui avancent comme argument pour un tel prix jugé excessif par certains, la qualité gustative et la pureté, contrairement aux huileries où l'huile issue des olives de différentes origines et de variétés est versée dans le même réservoir. Rappelons que quelques timides tentatives d'exportation d'huile d'olive ont été faites. Les rares exportateurs existants font tout pour garder le monopole et imposer leur loi, se souciant peu du devenir de la filière. Pour faire face à toutes ces manipulations et essayer de réguler la filière et la hisser pour redonner à l'huile de Kabylie ses lettres de noblesse, une coopérative d'huile d'olive de Kabylie a vu le jour à Bouira. Malheureusement, cette dernière tarde à sortir de sa coquille pour s'ouvrir aux oléiculteurs afin de réussir à jouer pleinement le rôle qui est le sien, c'est-à-dire une tribune de promotion et de commercialisation de ce produit du terroir, et faire un véritable label de l'huile de Kabylie. En attendant, les oléiculteurs, eux, font leur travail, en entretenant leurs oliveraies et en suivant autant que faire se peut, l'itinéraire technique qui donne une meilleure qualité gustative à l'huile d'olive à un taux d'acidité inférieur à 0,1 %.
Y. Y.
Radio Bouira souffle sa 4e bougie
La radio régionale de Bouira a célébré, samedi dernier, son 4e anniversaire en conviant l'ensemble des journalistes de la presse écrite, ainsi que certains citoyens de la société civile et quelques organisations à une sympathique cérémonie.
Le directeur de cette station, Mennouchi Mohamed, a rappelé les différentes étapes qui ont jalonné le parcours de cette jeune radio qui a, il faut le dire, su s'imposer dans le paysage médiatique local en devenant pour certains événements, incontournable. Parlant de ces performances, M. Mennouchi a rappelé que tous les journalistes de la radio, qu'ils soient d'expression amazighe ou arabe — car ce qu'il faut retenir sur cette radio, c'est cette symbiose qui caractérise ses programmes présentés presque à égal volume horaire en arabe et en tamazight —,ont bénéficié de stages de formation et de recyclage au centre régional de formation de Tipasa. Et au sujet justement de stages et de formations, le directeur Mennouchi a déclaré que les locaux mitoyens au siège actuel et appartenant à la Direction des moudjahidine seront rattachés sous peu à la radio et constitueront, sur décision de la direction générale de la Radio nationale, un centre régional de formation et de perfectionnement des journalistes. Par ailleurs, et au sujet des programmes et de leur contenu, il est utile de rappeler que cette jeune radio, qui a traversé un passage à vide lors de son lancement, est passée depuis plus d'une année à une étape de professionnalisation grâce à l'expérience de son directeur Mennouchi qui était directeur de l'information à la Chaîne II, mais aussi à l'abnégation de l'équipe de journalistes toujours avides de savoir et de bien faire. Outre cela, la concurrence avec la presse écrite et la donne sociologique de la région dont la population, ne se contente jamais d'une information faire-valoir ni de celle d'éloges, ont fait que cette radio a su s'accommoder en donnant toujours l'information sous tous ses angles, d'abord par la critique en donnant la parole au peuple en toute liberté, ensuite par l'objectivité en offrant aux responsables une tribune pour donner leur point de vue afin d'éclairer l'opinion publique sur tout problème qui survient dans la wilaya. Ceci étant, rappelons tout de même un point noir qui subsiste pour cette radio qui a réussi le pari du radio-thon organisé au profit des malades chroniques le 8 décembre dernier et qui a duré jusqu'à la fin du mois dernier, en récoltant plus de 470 millions centimes et un lot important de produits. Le point noir reste sa diffusion dans certaines zones où elle est mal captée, notamment à M'chedallah où un émetteur est vivement souhaité par la population.
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