
La wilaya de Bouira peut être un pôle industriel d'excellence et voler la vedette aux autres régions du pays, telle que Relizane, Oran et Mostaganem, si les investisseurs et les autorités locales travaillaient en parfaite cohésion. C'est en substance ce qui ressort de la récente rencontre initiée par le wali de Bouira, avec les investisseurs et opérateurs économiques de la wilaya. Le DG de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref), qui a pris part à cette rencontre, a indiqué que "le parc foncier national est estimé à 12 000 ha dans 39 wilayas du pays. La wilaya de Bouira dispose de 2000 ha, retenue comme la plus considérée d'entre les 11 wilayas du centre (...)." Cependant, la réalité du terrain est toute autre. Et pour cause, la plupart des zones d'activités que compte la wilaya "végètent" depuis des années et n'ont toujours pas atteint leurs objectifs. Ainsi, les zones d'activités implantées à Lakhdaria, Taghzout, Aomar, Sour El-Ghozlane, Bechloul et El-Esnam sont pour ainsi dire en jachère. Sur les six zones d'activités concernées par des travaux de réhabilitation, quatre ont vu leurs chantiers "timidement" lancés, notamment à Bouira, Taghzout, Lakhdaria et Aomar. Pourtant, une enveloppe budgétaire globale estimée à plus de 522 millions de dinars leur a été allouée en 2014. Deux ans plus tard, la situation n'a quasiment pas changé. Pour ce qui est de la zone industrielle de Sidi Khaled, elle n'a d'industrielle que le nom. Sur les 82 projets espérés en 2014, uniquement 21 sont pleinement opérationnels, et qui représentent près de six milliards de dinars d'investissement sur les 40 milliards prévus initialement. Au total, sur l'ensemble des zones d'activités de Bouira et la zone industrielle de Sidi Khaled, l'Etat a dégagé la somme faramineuse de 3000 milliards de dinars pour un constat de semi-échec. En outre, la future zone de Dirah (sud de Bouira), laquelle s'étend sur une superficie de plus de 800 ha, a été également abordée lors de cette rencontre. Ainsi, une enveloppe budgétaire de 120 millions de DA a été allouée à la viabilisation de ce qui est présenté comme un "méga" projet. Cette rencontre, est similaire à celle organisée en 2013 et présidée par l'ancien wali de Bouira, où les intervenants avaient fait miroiter monts et merveilles.R. B.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ramdane Bourahla
Source : www.liberte-algerie.com