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Raouraoua


Raouraoua
«Remporter la CAN-2017 est notre souhait, mais en Afrique on n'est pas à Leicester, à Lisbonne ou à Naples»Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, était hier l'invité de l'émission «Football Magazine». Comme d'habitude, le premier responsable du sport-roi est allé au bout des choses concernant l'échec des équipes nationales jeunes, et conforté son choix porté sur Milovan Rajevac, qu'il qualifie de l'homme qu'il faut pour mener l'EN à bon port lors de la prochaine CAN-2017 et durant les éliminatoires de la CM-2018. Le manque de centres de formation, le déficit en coachs spécialisés et la violence dans les stades, tel aura été le tableau noir dressé par l'homme fort du football algérien lors de sa longue intervention faite hier sur les ondes de la Radio Chaîne III. «Les stadiers, une expérience inéluctable, les clubs doivent prendre leurs responsabilités» «On peut rassurer tout le monde, on a échangé avec le directeur général de la Sûreté nationale, que je remercie au nom de toute la famille du football parce qu'il a toujours été attentif à tout ce qui touche le sport algérien et particulièrement le football qui accueille un grand public dans les stades. Donc, l'expérience ou l'opération de mettre des stadiers pour assurer la sécurité des matchs est inéluctable, il faut bien qu'on y arrive un jour. Les clubs sont appelés à prendre leurs responsabilités.» «La police assurera la protection des officiels et contrôlera aussi l'accès au stade»«La police sera présente pour assurer surtout la protection des officiels, la main courante et les arbitres. Avec un certain nombre de policiers, pas autant qu'avant, mais il y aura aussi des policiers à chaque porte d'accès pour aider les employés qui contrôlent les supporters et interdire l'accès aux perturbateurs.»«Que peut faire la police quand deux franges de la même galerie s'échangent des coups de couteaux '...» «La DGSN ne s'est pas retirée directement du football, des unités de police sont stationnées aux alentours des stades et peuvent intervenir à n'importe quel moment s'il y a bien sûr des troubles à l'ordre public. Après, que peut faire la police quand deux franges d'une même galerie se disputent et s'échangent des coups de couteaux '...»«Interdire les déplacements aux supporters perturbateurs est une option prise par le BF» «On doit comprendre qu'on est en face d'un problème sociétal, un problème qui concerne les supporteurs qui doivent être responsables. D'ailleurs, on est arrivés, au Bureau fédéral, à prendre une décision, comme cela se fait en France et en Europe, celle d'interdire les déplacements des supporteurs perturbateurs.» Les objectifs pour la CAN-2017 et la CM-2018 : «On a déjà commencé le repérage au Gabon pour préparer la CAN-2017» «On se prépare déjà pour la CAN 2017. Pour votre information, nous avons déjà effectué des repérages au Gabon, nous avons pris toutes nos dispositions pour bien préparer cette Coupe d'Afrique. C'est le cas aussi pour le prochain match à l'extérieur contre le Nigeria comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2018.»«L'objectif assigné à Rajevac est d'atteindre la demi-finale de la CAN, mais...» «Dans le contrat du sélectionneur Rajevac, l'objectif est d'atteindre les demi-finales de la prochaine CAN 2017. Bien sûr, notre souhait est de remporter la CAN, et les joueurs veulent réaliser cet exploit. Maintenant, vous connaissez mieux que moi les conditions en Afrique. L'Afrique, ce n'est pas le gazon du CTN de Sidi Moussa. L'Afrique, ce n'est pas l'environnement de Blida. L'Afrique, ce n'est pas l'environnement du stade de Lisbonne, de Leicester ou Naples. On a des techniciens, et quand le ballon n'adhère pas au sol c'est un handicap pour eux.» Le coach a dit aux joueurs : «Je veux atteindre, avec vous, la demi-finale de la Coupe du monde 2018» «Le coach a commencé à sensibiliser les joueurs concernant les prochaines échéances importantes, notamment les éliminatoires CM 2018. D'ailleurs, lors de sa prise de contact avec les joueurs, il leur a dit : «Avec le Ghana, j'ai failli être en demi-finale de la Coupe du monde, et avec vous je voudrais y être. Donc, il y a à ce niveau bien précis beaucoup d'ambitions et de la part du coach et de la part des joueurs. On a une équipe qui est devenue plus responsable. Elle a évolué sur tous les plans. Nous possédons un groupe de qualité, qu'il faudra bien gérer et protéger surtout.»«Heureux d'avoir évité les équipes voisines et les matchs à problèmes à caractère passionnel» «Je suis heureux de jouer le Nigeria, le Cameroun et la Zambie et aussi heureux d'éviter des sélections voisines avec des matchs à problèmes et à caractère passionnel, qui peuvent vous sortir du cadre sportif. Là, on va jouer au football. Nous avons une équipe qui joue au football et nous n'avons peur de personne.» Le président défend le choix de Rajevac : «Le problème de la langue ne handicapera pas Rajevac, il a un interprète diplômé en football»«La langue ne sera pas un handicap, d'ailleurs le coach a commencé a parlé en anglais avec certains joueurs et ça se passe vraiment très bien. Il y a aussi un interprète en place qui maitrise parfaitement le français. Il a également le plus haut diplôme d'entraîneur en Europe, à savoir la licence UEFA A et lorsqu'il parle football, il sait de quoi il parle.» «On n'a pas besoin de parler pour lire des stats ou un schéma tactique sur un tableau» «Aujourd'hui, le football est une langue universelle, et lire un schéma tactique sur un tableau ou des statistique d'un match ou d'un joueur, c'est à la portée de tout le monde, on n'a même pas besoin de parler. Beaucoup d'entraîneurs sont allés travailler en Asie sans connaître le moindre mot de la langue locale, et ils s'en sont bien sortis.»«Rajevac connaît l'Afrique, il a disputé la finale de la CAN-2010 avec le Ghana» «Le critère numéro un c'était sa connaissance du continent, il ne faut pas oublier qu'on joue nos qualifications en Afrique et non pas en Asie ou en Amérique latine. Donc Rajevac, c'est aussi un finaliste de la CAN 2010 où nous étions sortis en demi-finale. Il y a l'expérience de la Coupe du monde de 2010 avec des qualifications magnifiques et une participation historique en quart de finale du Mondial.»«Lippi en Afrique ' Ç'aurait été différent, mais l'école de l'ex-Yougoslavie nous convient» «Ç'aurait été un grave problème d'aller chercher quelqu'un qui ne connait pas bien notre continent. Vous prenez Lippi en Afrique, ça sera vraiment différent. L'école de l'ex-Yougoslavie nous convient parfaitement. Je pense qu'on est plus proches de l'identité de jeu de cette nation du football.» L'échec des U23 et des jeunes catégories : «La naïveté et l'inexpérience ont joué un mauvais tour aux U23»«Il y a un sentiment d'inachevé, c'est ce que je ressens aujourd'hui. Je crois que nous nous sommes aperçus que nous étions capables de faire un progrès avec des joueurs issus du championnat. Pour revenir aux résultats, je crois que les causes de cet échec sont dues à la naïveté et à l'inexpérience de nos joueurs dans les grands tournois. On a tout fait pour leur permettre de s'acclimater aux conditions de jeu de haut niveau en programmant des matchs en Corée du Sud, on a programmé un match face à l'Irak et en Espagne face à des équipes intéressantes, mais il leur a manqué le petit plus, ce qu'il faut pour se qualifier.»«Content pour Ferhani, deux joueurs des U23 frappent à la porte des seniors» «Ferhani a été promu en senior, et je suis vraiment content pour lui, c'est vraiment une bonne chose. Il y aura aussi un ou deux autres joueurs qui frappent à la porte, il suffira qu'ils progressent pour pouvoir rejoindre leurs aînés.» «L'échec des U20 et des U17 est dû au manque d'encadrement technique et de talent» «Avec tous les moyens mis à leur disposition, nos sélections jeunes ont lamentablement échoué. Les juniors qui se sont préparés durant deux ans, ont été éliminés par la Mauritanie dès le premier tour. Les cadets aussi, avec des moyens énormes, ont été éliminés au second tour. Tout ça est la cause d'un manque flagrant d'un encadrement technique, de talent et de formation chez nous.» «Les présidents de club n'accordent aucune importance aux jeunes catégories» «Cela fait des années qu'on n'arrive pas à passer au tournoi final d'une CAN dans cette catégorie et je crois que si on continue comme ça on n'y arrivera jamais. On prend des joueurs qui ne sont pas suffisamment prêts et préparés dans leurs clubs, pour les matchs de haut niveau. Aujourd'hui, je regrette encore de le dire, nos dirigeants et présidents de club ne donnent aucune importance à la formation des jeunes joueurs.» La DEN et la désignation des driver étrangers : «Le rôle de la DEN sera de superviser les différents staffs des jeunes catégories» «La Direction des équipes nationales, c'est une équipe de techniciens de haut niveau qui supervisent les différents staffs qui gèrent les équipes nationales des jeunes catégories, de l'analyse des différents championnats et de former aussi et assister les coachs des jeunes. Aujourd'hui, un DTN ne peut faire tout ça seul.»«Je préfère que le DEN soit un Algérien, mais si on ne trouve pas, on cherchera un étranger» «Moi, je préfère que le prochain DEN sera un local, mais si ne nous trouvons pas, on sera obligés d'aller chercher un étranger et on mettra des jeunes avec lui pour leur permettre d'apprendre le métier et de progresser.»«Les prochains coach des jeunes seront étrangers» «Les prochains entraîneurs des jeunes seront étrangers, c'est l'option qui a été prise. On n'a pas encore arrêté des noms puisque les sélections jeunes se mettront en place durant le dernier trimestre de cette année. Nous allons prendre les meilleurs, des formateurs de haut niveau qui nous permettront d'évoluer. Les entraineurs en chef étrangers des jeunes catégories seront aidés par des staffs algériens.»
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