Blida - Hadj Medjber

Portrait de Hadj Medjber



(1898-1977). Maître de la musique classique algérienne.
Mohamed Issaad, plus connu sous le nom de Hadj Medjber est né à Blida. Il se retrouve, très jeune, à l’âge de 17 ans soutien de famille. Pour vivre et faire vivre sa famille, il faisait le métier de projectionniste dans une salle de cinéma de la ville. Effectuant son service militaire à la fin de la première guerre mondiale, il visitera Salonique en Grèce et la Syrie. C’est dans ce dernier pays qu’il aura le premier contact avec la musique et notamment les Mouwachahates. Cette découverte est déterminante pour la carrière du jeune Issaad qui revient au pays nanti de quelques connaissances musicales. Bien plus tard et après avoir perdu son travail, il se tourne progressivement vers la musique pour en faire son seul et unique métier et cela sous la direction et les conseils d’un des maîtres de l’époque Sid Ahmed Abdelwahab ainsi que de Boualem Djenadi. Le chaâbi, alors une jeune école conquérante ne laisse pas indifférents Issaad et Djennadi qui créent en 1933 la première société musicale blidéenne Al Adabia dont l’existence sera éphémère. A son retour de la Maecque, en 1934, Hadj Medjber apprend que faute d’encadrement la société n’a pu tenir. El Widadia lui succède et aux cotés de Hadj Medjber nous retrouvons Dahmane Benachour, Mohamed Benguergoura et Mahieddine Lakehal professeur de la prestigieuse El Mossilia qui vient dispenser des cours à la jeune association. Cependant minée par des luttes intestines, cette société ne tiendra pas et Hadj Medjber avec son ami Djenadi créeEr Rachidia en sollicitant le professeur Cheikh Sebti d’Alger mais la nouvelle association ne survivra pas à la seconde guerre mondiale. C’est alors que Hadj Medjber et Dahmane Benachour viennet à Alger où ils prennent des cours et ce jusqu’à la mort du Cheikh Mahieddine Lakehal qui aida Hadj Medjber jusqu’en 1956. Se mettant à la disposition du Conservatoire de Blida à partir de 1970, il se consacra exclusivement à l’enseignement de la musique arabo-andalouse. Le maître meurt jeudi 3 mars 1977.






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