Blida - Revue de Presse

Manque de vespasiennes : Petits besoins, grandes difficultés



Les vespasiennes, on n?en trouve pas tellement à Alger. Les Algérois, mais surtout les étrangers à la ville en savent un bout. Rares sont ces endroits appropriés ; mais fréquents sont ces autres endroits « informels » où il est possible de faire ses besoins. Il reste que l?alternative « prisée par tous » est de faire le pied de grue dans des cafés et autres cabinets médicaux. Sauf que, cette fois encore, les gérants de ces cafés ne se gêneront pas pour rabrouer les intrus qui « ne consomment pas, mais se contentent de salir l?endroit secret ». Les tenanciers prétextent encore le manque d?eau. Mais, depuis que la capitale est alimentée plus régulièrement, rien n?a changé ; les toilettes de ces établissements sont fermées, et le gérant décide de les ouvrir à la tête du client. En désespoir de cause, beaucoup de personnes, surtout les hommes, font leurs besoins à l?air libre. D?ailleurs, plusieurs endroits en portent les traces. A la Grande-Poste, ce constat est patent : les commerces de l?accès souterrain en souffrent les premiers puisque personne n?ose plus les fréquenter. « Mais si, ces endroits sont fréquentés par les individus qui ne savent pas où se soulager », insiste-t-on. Les seules toilettes installées à l?entrée de la Faculté centrale ou celles se trouvant dans le tunnel réservées aux hommes ne sont fréquentées qu?une partie de la journée. Passé une certaine heure, leurs portes sont fermées. « Les gérants ne travaillent que durant les heures réglementaires et ils prétextent toujours, surtout pour les toilettes des femmes, le manque de sécurité », insiste un habitué de la place Audin. Des personnes indélicates les « boudent », leur préférant quelques endroits, devenus avec le temps, des urinoirs, comme l?entrée du tunnel sur la rue Docteur Saâdane. Beaucoup de parkings et autres aires de stationnement ne disposent pas de sanitaires. « S?ils en sont dotés, ils ne sont pas bien gérés. Le seul à en disposer est celui de la station Brossettes au Caroubier ; l?endroit est fermé alors que les sanitaires sont toujours fonctionnels », insiste un usager de Blida. M. Saïdani, directeur de l?UGCTU Epic de wilaya chargé de la gestion des stations, assure que les 11 parkings disposent de sanitaire dont l?accès reste gratuit. « Le surplus des communes dans le cadre de l?adjudication des espaces de publicité a été mis à profit par l?Epic ; des sanitaires installés dans les aires de stationnement du 2 Mai et du Bastion 23 », relève le directeur. Autre aspect désolant : même des institutions aussi prestigieuses que le Théâtre national Mahieddine Bachetarzi n?en « possèdent » pas. « Les sanitaires y sont, mais un problème d?eau fait qu?ils ne sont pas fonctionnels », assure un habitué du bâtiment du square Port-Saïd, lui-même toujours incommodé par l?odeur de l?urine et qui fait remarquer, par ailleurs, que le TNA souffre des problèmes du quartier de Bab Djedid. 49 nouvelles vespasiennes Une adjudication a été lancée par la wilaya d?Alger pour l?affectation des sites à l?affichage publicitaire. En contrepartie de cette « offre », les sociétés soumissionnaires devaient installer de l?immobilier urbain. Des vespasiennes en font partie. Pour Mme Slimani, directrice des Epic à la wilaya, il est fait obligation aux APC de faire recruter deux jeunes auxquels sera confiée la gestion « courante » de ces espaces. « Ces vespasiennes sont semi-automatiques et ne nécessitent pas qu?on s?en occupe tout le temps. Mais, pour éviter tout désagrément aux usagers, il est préférable de faire travailler des jeunes qui peuvent éviter tout incident », insiste la directrice. « Dans l?opération d?adjudication, il a été mis à la disposition des communes de l?immobilier urbain, dont des vespasiennes installées en plusieurs endroits. Avec les installations qui seront mises à la disposition des quatre communes de la wilaya déléguée de Sidi M?hamed, leur nombre sera de 49 », ajoute-t-elle. D?autres espaces en ont reçu, comme l?aire de stationnement de la place du 2 Mai, ou encore la station des étudiants de Tafourah. Mme Slimani assure que ces espaces sont reliés aux conduites du réseau d?assainissement.



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